Hautes-Alpes - Deux ans de prison ferme et un an avec sursis pour un homme de 40 ans, jugé mardi pour trafic de stupéfiants. Considéré comme le principal revendeur d’un réseau établi dans la Vallouise, il a été incarcéré à l’issu de son procès. Cet homme, originaire des Bouches-du-Rhône, n’a pas cherché à nier les faits qui lui étaient reprochés.
Serein, le prévenu originaire des Bouches-du-Rhône a de suite reconnu ses torts. « J’assumerai la décision » a-t-il annoncé au tribunal dès l’ouverture du procès. La justice lui reproche d’avoir mis en place un trafic de cocaïne et cannabis, entre 2010 et 2013, sur la Vallouise. Une marchandise ramenée régulièrement des Bouches-du-Rhône. « Dans la cité phocéenne, on baigne dedans », s’est-il justifié dans le box des accusés. Déjà condamné à trois reprises pour possession et vente de stupéfiants, l’enquête s’est ouverte en octobre dernier dans les Hautes-Alpes. Grâce aux nombreuses écoutes téléphoniques, 14 personnes ont été interpellées samedi matin. Âgé de 40 ans, l’homme était en possession de 45 grammes de cocaïne, 50 de résine de cannabis et 260 grammes d’herbe. Le tout pour une valeur marchande de 5 000 euros. « Un système de vente particulièrement performant, depuis au moins deux années », s’est fendu le Procureur de la République, Philippe Toccanier. « Ca lui permet de vivre mieux que tous les Smicards de ce pays » a-t-il rajouté. Un trafic qui lui aurait rapporté 2 000 euros par mois.
Son avocat, Maitre Sebbar, a défendu un homme qui n’a jamais connu la prison avant 40 ans. « Ses aveux sont une forme d’honnêteté intellectuelle » a-t-il même plaidé. Des faits reconnus par le prévenu.
Le Procureur a requis quatre ans de prison et une interdiction de séjour dans les Hautes-Alpes durant cinq ans. La défense, a elle, proposé deux ans d’emprisonnement.