Alpes du Sud - Chaque jour, Météo France et son centre de Briançon pour les Alpes du Sud publie le risque d’avalanches. Ce sont des bulletins officiels, qui regroupent un ensemble de données recueillies chaque jour sur le terrain et par des moyens technologiques. Le risque d’avalanches se nivelle sur une échelle de 5. Le premier niveau, 1 sur 5, correspond à un risque faible. Celui-ci peut passer à « limité », « marqué », « fort » et « très fort ». Très important, le risque 0 ou nul, n’existe pas en montagne.
Pour définir chaque jour le danger potentiel, Météo France a découpé les Alpes du Sud en huit massifs (Haut-Var/Haut-Verdon, Ubaye, Thabor, Pelvoux, Champsaur, Dévoluy, Queyras, Embrunais-Parpaillon). Un nivologue différent travaille au recueil de donnés sur chacun de ses massifs. « On a découpé la montagne en massifs censés être homogènes, avec une superficie qui correspond à environ 500km². Sur cette zone climatiquement et nivologiquement homogène, on recueille des informations qui sont communiquées la plupart du temps par les pisteurs qui travaillent en station. Nous avons aussi des stations météo automatiques en altitude, mais aussi des gardiens de refuges, certaines gendarmeries et même des bénévoles », a expliqué en détail sur Alpes 1 Yves Clémenceau, responsable Météo France Alpes du Sud à Briançon. « On analyse les données sur chaque massif et ensuite, en fonction de la prévision météorologique, on va prévoir un risque d’avalanches ».
Ce sont donc les pisteurs, sur les domaines skiables, qui sont les premiers hommes de terrain de Météo France. « Les équipes font des relevés le matin à 8h30 concernant la couverture nuageuse, la transformation de la neige, les cristaux de neige en surface, la température de la neige… des tas d’éléments qui sont transmis à Météo France. On refait la même observation à 13h30 », a présenté Hervé Wadier, chef du service des pistes à la SEM SEDEV, gestionnaire de Vars et de Crévoux. « Le profit stratigraphique est fait une fois par semaine. Là, on découpe le manteau neigeux jusqu’au sol. On étudie toute la couche de neige ».
Notez que chaque gestionnaire de domaine peut décider, s’il juge les conditions plus délicates sur son domaine, d’afficher un risque plus élevé que celui défini par Météo France. « C’est nous, par la connaissance de notre domaine, les déclenchements que l’on peut faire avec les artificiers, qui voyons exactement quel est le comportement du manteau neigeux », a ajouté sur Alpes 1 Hervé Wadier.