Alpes du Sud - Les buralistes des Alpes du Sud en colère. La fronde s’organise alors que la Ministre de la Santé, Marisol Tourraine, doit présenter un nouveau plan anti-tabac en avril prochain. Cette semaine, des pétitions ont été déposées dans tous les bureaux de tabac. La confédération nationale espère un million de signataires en France. « On tape sur nous, plus que sur le produit tabac », nous a confié Dominique Arnaud, présidente dans les Hautes-Alpes du syndicat des buralistes. Elle porte la voix colérique des 90 professionnels du département : « Les prix vont certainement augmenter encore en juillet. La profession est totalement contre. Concernant les paquets génériques, on n’a fait aucune étude sur le résultat des photos chocs. Apparemment, ça n’a pas vraiment incité les gens à s’arrêter de fumer. Là, on recommence avec des paquets génériques et le 2ème temps, ce sera de cacher ces paquets dans des tiroirs ».
Les professionnels s’opposent à ces mesures qui, selon eux, développeraient le marché parallèle et mettraient en danger leur activité. Une activité qui représente, pour la vente de cigarettes, entre 60 et 70% du chiffre d’affaires des buralistes. La pétition, disposée dans tous les bureaux de tabac cette semaine, est donc un premier pas dans le combat engagé avec le Gouvernement et le Parlement Européen. Des instances qui mettraient en péril la profession et la santé des citoyens selon Christophe Icard, président du syndicat des buralistes dans les Alpes de Haute-Provence : « Si on subit une hausse des prix, le marché parallèle va s’intensifier. A partir de ce moment-là, les normes sanitaires ne sont plus respectées. Mais je ne pense pas que ce soit la bonne méthode. Nous savons ce que nous vendons et à qui nous le vendons ».
Une centaine de bureaux de tabac sont répertoriés dans le 04. Avec leurs collègues des Hautes-Alpes, ils viendront gonfler le cortège du 22 janvier lors d’une manifestation internationale organisée à Bruxelles.