Alpes du Sud - La
PMA ou Procréation Médicalement Assistée, un sujet qui a longtemps divisé les
députés PS de France et des Alpes du Sud. Un amendement qui aurait autorisé les
couples de femmes homosexuelles à procéder par voie médicale grâce à l’insémination
artificielle. Fallait-il ou non intégrer cet amendement au projet de loi sur le
mariage pour tous ? La question a été tranchée hier. La PMA a été renvoyée
en mars, dans projet de loi sur la famille. Globalement, dans les Alpes
du Sud, les députés sont favorables à la Procréation
Médicalement Assistée. Le seul point qui les divise :
c’est l’association avec le mariage pour tous ou non.
La seule qui se
distingue, c’est la députée de la 1ère circonscription des Hautes-Alpes,
Karine Berger : « J’avais voté
en faveur de cet amendement tout en ayant dès le départ l’idée que ce n’était
pas une loi qui se prêtait naturellement à ce débat là », a-t-elle
reconnu. Avant de rajouter : « J’étais
favorable à l’amendement, donc évidemment j’ai voté pour, mais je suis très
satisfaite que la question soit reportée dans une autre loi que celle du
mariage pour tous ».
Son
homologue de la 2ème circonscription, Joël Giraud, a toujours
demandé la dissociation mariage et PMA. Il a expliqué à la radio Alpes 1 que
« la Procréation Médicalement Assistée posait un problème d’égalité,
puisque la PMA est possible pour des couples homosexuels, mais féminin ».
Le fait qu’elle soit sur un autre texte lui parait donc plus raisonnable.
Même
son de cloche pour Christophe Castaner, le député-maire de Forcalquier, il
s’est toujours positionné contre le dépôt de cet amendement au projet de loi
sur le mariage pour tous. Il est aujourd’hui satisfait. « La question de la libéralisation d’accès à la PMA pour toutes
les femmes me semble être une bonne chose. Aujourd’hui, on peut aller en
Espagne ou en Belgique et payer pour cela. Mais la PMA doit être placé sous un
volet médical avec un accompagnement. La situer dans le droit de la famille, me
semble aller dans le bon sens », nous a-t-il confié.
Et
du côté de Gilbert Sauvan,
après réflexion, le meilleur choix a été pris. « A mon sens, cela doit faire l’objet de deux lois différentes.
Une loi sur le mariage pour tous, une loi sur la PMA », nous a indiqué
le député des Alpes de Haute-Provence.
Conclusion :
la PMA dans un texte de loi sur la famille. Nos députés sont pour. En revanche, ils
ont tous été catégoriques, hors de question d’autoriser la gestation pour
autrui, c'est-à-dire l’appel à des mères porteuses.