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Alpes du Sud : zéro gaz à effet de serre d’ici 2050

Un objectif ambitieux fixé par le programme européen « Alpstar ». Le Pays Serre-Ponçon/Ubaye/Durance devient le 2ème territoire régional à en faire partie

Alpes du Sud - Zéro émission de gaz à effet de serre d’ici 2050 dans l’arc alpin : c’est l’objectif d’ « Alpstar ». Un programme européen décliné en Slovénie, Autriche, Italie, Allemagne, Suisse, Liechtenstein et en France. Notamment dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Et après le Parc Naturel Régional du Queyras, c’est au tour du Pays Serre-Ponçon-Durance de venir le 2ème territoire pilote régional.(Hautes-Alpes et Alpes de Haute-Provence).

Jusqu’en 2014, ces espaces vont devoir trouver des solutions pour réduire l’empreinte énergétique des domaines skiables. Il va donc falloir réfléchir et innover : « Il s’agit de voir comment on peut faire, comment on peut s’adapter, comment on peut imaginer, comment on peut innover pour faire en sorte que ce qui coûtait un euro aujourd’hui, ne coûte demain que 0,50€  », a indiqué sur Alpes 1 Michel Lanfranchi, président du Pays Serre-Ponçon-Ubaye-Durance. Pour cela les sept stations du Pays SUD vont devoir analyser très minutieusement leur consommation électrique. C’est le cas pour Réallon, Crévoux, Pra Loup, Le Sauze-Super-Sauze, Saint-Anne-la-Condamine, Larche et Les Orres : « Nous avons déjà fait des efforts. Par exemple sur l’éclairage public, puisque nous avons diminué notre consommation de 38% en éteignant la nuit. Il faut tous faire des efforts pour essayer de préserver notre planète, à notre niveau. On va chercher tous les progrès techniques et toutes les économiques qui seraient faisables », a précisé, Paul Dijoud, le maire des Orres (Hautes-Alpes).

Parmi les économies possibles : diminuer l’éclairage public, mieux rationaliser la neige de culture, ou encore le damage des pistes. Des actions souvent déjà mises en place, car « la » solution, personne ne l’a trouvée, d’autant que les Hautes-Alpes ne peuvent se passer de leurs stations. « Il ne faut pas se faire d’illusions, le tourisme d’été ne va jamais remplacer le tourisme d’hiver. Il est notre seule chance de maintenir un développement dans les Hautes-Alpes. C’est un département relativement pauvre. Même s’il est vrai que toutes les stations ne peuvent pas subsister », a rajouté Paul Dijoud.

Difficile donc d’imaginer ce qui sortira de ce programme « Alpstar ». Ce qui est sûr, c’est que le modèle économique et environnemental des domaines skiables devra changer d’ici 30 à 40 ans. A noter qu’en France, en plus du Pays Serre-Ponçon-Ubaye-Durance et du Parc Naturel Régional du Queyras, sont partenaires du projet : le Syndicat Mixte Valence Romans Déplacements et l’Office HLM de l’Isère.