Mais cette année la saison est perturbée par le vent. Il y en a beaucoup trop. Cela fait deux semaines qu’il y a un fort flux d’Ouest et du mistral. Ce flux est habituel mais ce qui l’est moins c’est la durée, la constance. Les écoles improvisent au jour le jour. « Le parapente est l’engin volant le moins performant qui existe. Notre vitesse maximum est de 35-40 km/h et si le vent dépasse cette vitesse on a le risque d’être coincé par des reliefs et on ne peut plus se déplacer dans la masse d’air », confie à la radio Alpes1 Pierre-Henri Benoît-Lizon, de l’école Incondition’aile parapente, à Barcelonnette, en Ubaye. Son école fait voler 400 personnes en saison. « Effectivement on est obligé d’annuler des rendez-vous parce que le vent est simplement trop fort. A terme cela peut jouer sur notre chiffre d’affaires bien sûr », poursuit Pierre-Henri Benoît-Lizon.
Mais pour les professionnels de l'aéronautique, ces difficultés sont au contraire une aubaine. C’est le cas pour le planeur, cet avion sans moteur. « Etant donné que ce vent est perpendiculaire à la ligne de crête du relief, tout ce qui se passe au vent de cette montagne nous permet de voler en vol de pentes avec des vitesse assez élevées de 70 à 80 nœuds. On a toujours un moyen de s’adapter à l’aérologie dans les Alpes du sud », explique Jean-Marc Caillard du centre national de vol à voile à Château-Arnoux-Saint-Auban.
Le vent a prévu de se maintenir, selon Météo France, au moins jusqu’à vendredi.