Si le commissaire enquêteur a donné un avis favorable à la réalisation du projet, le leader de l’opposition ne compte pas en rester là. Selon lui, la commune de Saint-André-d’Embrun a voté pour la carrière parce que « ce projet est inscrit dans la révision du PLU. S’il ne passe pas, c’est le PLU qui ne passe pas non plus, tout est mélangé ». Autre argument mis en avant : la possibilité de retirer des matériaux dans le lac de Serre-Ponçon ou au bord des torrents.
Dans les associations opposées au projet de carrière, on retrouve beaucoup d’associations de sports d’eaux vives, « l’activité la plus forte de Hautes-Alpes l’été », commente Dominique Goninet. Mais selon lui, c’est leur activité qui est mis en péril si la carrière est réalisée, car les conditions de sécurité ne seront pas remplies : « les gravats sont extraits et transportés jusqu’à Chateauroux par un pont au dessus de la Durance. Mais il faut des structures très solides, composées de ferrailles, de blocs de béton. A la moindre crue, on peut les retrouver n’importe où ».
Les opposants ont demandé un rendez-vous avec le préfet des Hautes-Alpes, Jacques Quastana, qui doit rendre son avis après la commission des carrières prévue pour fin juin. Si la réponse est positive, les associations de défense sont prêtes à aller jusque devant le tribunal administratif de Marseille.