La Cour d’Assises a donc suivi les réquisitions de l’Avocat Général. Dans sa plaidoirie, l’avocat de la partie civile, Maître Christophe Guy, a voulu démontrer que l’accusé était conscient de ce qu’il avait fait. Il voulait que la Cour le reconnaisse coupable pénalement. Les souhaits exprimés par la famille ont été satisfaits. « On ne peut, en tant que partie civile, qu’être satisfait d’un tel verdict, parce qu’il a reconnu la responsabilité de Pierre-David Illi sur les deux crimes. Le viol posait difficulté, la Cour a rectifié le tir en disant 'Oui, Mr Illi vous avez violé Cécilia Ferdinand et vous saviez qu’elle était une personne vulnérable'. La seule chose que demande la famille c’est que Pierre-David Illi soit effectivement soigné pendant son incarcération », a confié à la radio Alpes 1 Me Christophe Guy.
A l’inverse, l’avocat de la défense est revenu sur l’enfance de Pierre-David Illi, rappelant qu’il avait été maltraité et placé en famille d’accueil à l’âge de 8 ans. Me François Leclerc a insisté également sur sa déficience mentale et donc sur la non-responsabilité de ses actes. « C’est une peine lourde. La Cour n’a pas pris en compte l’altération du discernement de Pierre Illi, qui a mon sens aurait dû favoriser une peine moins lourde. J’ignore pour le moment si mon client accepte cette peine », a déclaré à la sortie de l’audience Me François Leclerc. Pierre-David Illi dispose de 10 jours pour faire appel de la peine prononcée ce mercredi soir.
Le corps de la jeune femme handicapée de 23 ans avait été découvert dans un sous-bois à proximité du village de Rosans. Pierre-David Illi avait reconnu, dés l’ouverture des débats lundi, le meurtre de la jeune femme, mais pas le viol. Selon lui, la relation sexuelle était consentie. La victime et l’accusé étaient, tous deux, pensionnaires d’un Centre d’Aide par le Travail, situé sur la commune de Rosans. Une plainte pour viol, classée sans suite, avait été déposée en février 2010. Pierre-David Illi avait également fait l’objet d’une poursuite judiciaire dans le cadre d’atteintes sexuelles présumées, en octobre 2010.