EXCLU / Gap HAFC : l’ancien président placé en garde à vue

Information Alpes 1 / Michel Martin a été placé en garde à vue hier et entendu par la brigade financière dans le cadre de fraudes financières présumées liées à la gestion du club de football

Hautes-Alpes - Michel Martin, ancien président du Gap Hautes-Alpes Football Club a été placé en garde à vue mardi, dans le cadre d’anomalies comptables et de fraudes financières présumées liées à la gestion du Gap HAFC. Il est ressorti libre hier soir mardi. Anciens salariés, responsables du club, joueurs et investisseurs privés, ont été dernièrement entendus par les enquêteurs en charge du dossier. Une enquête avait en effet été ouverte par le parquet de Gap après la liquidation judiciaire du club, le 13 janvier 2012. Le parquet n’a pas souhaité communiqué sur cette affaire, confirmant simplement que des plaintes avaient été déposées.

Selon nos informations, des irrégularités avaient été signalées aux autorités judiciaires. Selon trois rapports financiers de la Direction Nationale de Contrôle de Gestion (DNCG), organe de contrôle de la Ligue de Football Professionnel (LFP), le club n’a pas respecté les règles de financements. Des documents comptables avaient notamment été saisis par la brigade financière du commissariat de Gap au conseil général des Hautes-Alpes et en mairie de Gap afin de vérifier les conditions de financements, d’attributions des subventions publiques et leurs utilisations par le club de football Gapençais. « Des documents sont susceptibles d’avoir été falsifiés. Les bilans comptables laissent apparaitre des anomalies au niveau des ressources et de retraits pour plusieurs dizaines de milliers d’euros », a confirmé à la radio Alpes 1, une source proche de l’enquête.

Le club, qui affiche un déficit estimé entre 600 000 euros et 700 000 euros et à passif à 900 000 euros, avait effectué en décembre 2011 une déclaration de cessation de paiement auprès du Tribunal de Grande Instance de Gap. La justice avait également prononcé le maintient exceptionnel d’activité jusqu’au mois de juin dans le cadre d’une action éducative et sociale. Pour l’année 2011, le conseil général des Hautes-Alpes a apporté 192 000 euros de subventions et la municipalité de Gap, 220 000 euros.