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Entre deux tours des présidentielles : les représentants du 04 débattent

Gilbert Sauvan, vice-président du Conseil Général des Alpes de Haute-Provence, représentait le PS. Eliane Bareille, conseillère régionale, représentait l'UMP

Alpes de Haute-Provence - Alpes 1 se mobilise à l’occasion de l’entre deux tours des élections présidentielles. Et alors que dans quelques heures va siffler le coup d’envoi du grand débat entre François Hollande, du PS, et Nicolas Sarkozy, de l’UMP, nous avons reçu ce mercredi Gilbert Sauvan, représentant le Parti Socialiste dans les Alpes de Haute-Provence, et Eliane Bareille, représentante de l’UMP dans le département. Cette dernière, qui attend beaucoup de ce débat entre les deux candidats aux échéances nationales « parce que François Hollande répondra aux questions que se posent les Français, nous avons souvent eu l’impression qu’il ne répondait pas » a-t-elle expliqué. Avis inverse pour Gilbert Sauvan « qui n’attend pas beaucoup de choses, on va voir de la forme et Nicolas Sarkozy est très fort pour cela. François Hollande est sur le fond avec ses 60 engagements chiffrés ».

Autre point mis en avant aujourd’hui par l’UMP : les soutiens des ténors socialistes qualifiés de « bal des hypocrites », en remettant sur la table cette déclaration de Ségolène Royal en septembre dernier, dans les colonnes du Figaro, alors qu’elle affrontait François Hollande aux primaires à gauche : « Le point faible de François Hollande, c’est l’inaction. Est-ce que les Français peuvent citer une seule chose qu’il aurait réalisée en 30 ans de vie politique ? » Pour Gilbert Sauvan, ce temps là est révolu : « Aujourd’hui, les ténors disent que François Hollande pourrait être le président de la république, et ils lui reconnaissent les capacités de l’être. Le devoir d’un président de la république, c’est de rassembler le plus grand nombre ».

Sujet sensible : l’immigration. Et alors que l’UMP veut régulariser, Gilbert Sauvan s’est posé cette question à notre antenne : pourquoi ne pas l’avoir fait avant ? « Les mesures doivent être claires, nous disons qu’il y a trop d’immigrés dans la mesure où il n’y a pas suffisamment de logements et de travail pour les accueillir. A partir de là, nous voulons traiter cela au cas par cas », a-t-il expliqué. Réponse d’Eliane Bareille : « La volonté du président sortant a été de réduire l’immigration, et ça a été le cas. Il n’y a jamais eu autant de reconduite à la frontière et de limitation de l’immigration. Aujourd’hui, on veut limiter encore plus pour une raison simple : nous venons de traverser quatre ans de crise grave, le pays n’a plus les moyens de recevoir l’immigration autant que c’était le cas. L’immigration, c’est l’intégration par le logement et le travail ». Eliane Bareille, qui est également revenue sur le programme de François Hollande, en défendant au passage la défiscalisation des heures supplémentaires : « Les classes moyennes vont trinquer dans son programme. Au travers de la défiscalisation des heures supplémentaires, il y a un vrai moyen. C’est à la fin du mois 100-150 euros qui donnent du pouvoir d’achat ».


Retrouvez l’intégralité de l’interview dans les podcasts de l’invité : http://alpesdusud.alpes1.com/radio/podcasts?dossier=invites