Le foncier agricole : un patrimoine en péril

Chaque minute, c’est plus de 7 200 m² de terres agricoles en France qui disparaissent sous les pressions immobilières. Soit la taille d’un terrain de football. Chaque année, c’est donc la taille d’une commune en surfaces agricoles qui est supprimée

Alpes du Sud - Les surfaces agricoles deviennent désormais un patrimoine en péril. C’est le cas dans nos départements. Dans les Alpes de Haute-Provence, sur dix ans, c’est 4 % en moyenne de surfaces qui ont été, ce qu’on appelle, « artificialisées ». Avec une explosion des aménagements dans le Val de Durance : 17 % des terres agricoles ont été bétonnées.

C’est donc pour éviter de tels excès que les CDCEA, ou Commissions départementales de la consommation des espaces agricoles, ont été créées en France. Leur but : limiter la consommation des surfaces. Dépendant de la Direction Départementale des Territoires, elles n’ont qu’un avis consultatif sur les autorisations d’urbanisme ou les PLU. Si dans le 04, elle vient à peine d’être installée, dans les Hautes-Alpes, elle s’est déjà réunie par deux fois. Et une proposition a déjà été faite : celle de concentrer les zones constructibles. « Il faut regrouper les zones constructibles autour des hameaux, aller vers la copropriété, voire même la construction de petits immeubles », explique Bruno André, membre de la CDCEA pour les Hautes-Alpes, représentant de la FDSEA.


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