Hautes-Alpes - Une
carrière devrait voit le jour dans l’Embrunais. La société Routière du midi doit exploiter un site sur la commune de
Saint-André d’Embrun. La carrière de sable et de graviers est destinée à
fournir des matériaux pour la production de béton, prêt à l’emploi pour la
construction de routes. Pour avertir la population, une enquête publique a été
ouverte le 27 février et se termine ce jeudi 29 mars.
Ce
projet de carrière aurait pu passer inaperçu. Personne ne s’était manifesté
contre jusqu’à la semaine dernière. D’une durée d’exploitation de 22 ans, avec
jusqu’à 150 000 tonnes de matériaux extrait par an, l’idée scandalise une
partie de la population, surtout que la carrière sera située en bordure de la
Durance, au lieu dit « La Cabane ». Un site sauvage qui risque d’être
dévisagé. « Entre Saint-Clément et Embrun, c’est la Mecque du rafting, même à un
niveau international. Et quand les touristes viennent ici, c’est pour retrouver
un des rares sites encore à l’état sauvage dans les Hautes-Alpes. Ce projet n’a
pas lieu d’être », confie à la radio Alpes 1 Dominique Goninet, à l’origine d’une des deux pétitions en
cours.
La
société Routière du midi exploitera
une carrière d’environ 250
000 m2 sur Saint-André d’Embrun. Le conseil municipal du
village doit se prononcer la semaine prochaine. Le maire ne veux pas donner son
avis, temps que les élus n’ont pas délibéré. Marc Zanetto, au micro d’Alpes 1, dénonce tout de même une
incompréhension du dossier : « Je
trouve que beaucoup d’avis sont donnés sans connaissance. On mélange beaucoup
de choses. Nous sommes des représentants d’une population, nous ne somme pas là
pour prendre des décisions aberrantes, mais il faudrait tout de même que chacun
vienne voir et très peu de personne sont venus en mairie consulter le dossier ».
Le commissaire enquêteur tient sa dernière permanence ce jeudi matin en mairie.
Sur ce projet de carrière, l’autorité environnementale a conclu qu’il y avait
une « absence d’impact notable sur
l’environnement »