Alpes de Haute-Provence - Arkéma Saint-Auban : pour l’instant, il n’y aura pas d’évolution du pôle du T111, ce solvant chimique fabriqué à Saint-Auban et ensuite transformé à Pierre Bénite. Gilles Carraz l’a indiqué à Alpes 1 ce mardi. Le directeur de l’entreprise était l’invité d’Alpes 1 Live. Pour rappel des faits, la direction prévoyait l’investissement de 70 millions d’euros à Pierre-Bénite, et en parallèle, le non remplacement de 25 départs anticipés amiante à Saint-Auban.
Les syndicats et salariés ont brandi un « non » commun. Pour la CGT, ce projet est irréalisable face aux objectifs donnés par la direction : produire en 2015 entre 30 et 32 000 tonnes de T111 avec 25 postes en moins, alors qu’ils plafonnent aujourd’hui entre 22 et 24 000 tonnes. Mais pour Gilles Carraz, « la production ne dépend pas du nombre de personnes, elle dépend de la grosseur des tuyaux. Actuellement, ils sont faits pour produire entre 30 et 32 000 tonnes de T111. Mais derrière, il n’y a pas les débouchés et les investissements à Pierre Bénite », a t-il expliqué. D’où la nécessité selon lui de mettre en place ce projet. « La direction nationale du groupe industriel attend désormais que les salariés et les organisations syndicales reviennent vers elle pour lui demander la réouverture du Comité Central d’Entreprise et le lancement du projet », a-t-il précisé.
Autre point abordé : la cession du pôle vinylique à l’industriel privé suisse Gary Klesh. Le syndicat CGT craint ce personnage économique et les licenciements qui pourraient en découler. Il a donc demandé des garanties d’investissements jusqu’en 2017. « Ça n’existe nulle part, explique le directeur d’Arkéma. La seule garantie d’investissement, c’est la rentabilité des projets qui seront amenés. L’intérêt de Klesh est d’investir pour améliorer la rentabilité de cet ensemble », a-t-il ajouté. Avant de préciser que Gary Klesh a dans l’obligation de mettre sur la table des garanties importantes chiffrées en centaine de millions d’euros, et des garanties sur le non-licenciement sur 18 mois, « puisque ce projet se fait sans plan social, avec conservation de l’intégralité des acquis sociaux ».