Tout d’abord, le pôle vinylique qui doit être cédé à l’industriel Gary Klesh. Mais la CGT se méfie de l’investisseur suisse. Selon David Bouissou, délégué CGT à Arkéma Saint-Auban, l’industriel a acheté une fonderie en 2008 dans les Pays-Bas. Et aujourd’hui, les licenciements s’enchaînent. La CGT a donc voté une expertise confiée à deux cabinets. Elle doit permettre d’éclaircir plusieurs points : tout d’abord la mutualisation des services avec ce transfert, qu’est-ce-que les contrats des salariés contiendront, et qui est le personnage économique Gary Klesh ? Les experts ont un mois et demi pour travailler sur toutes ces questions.
Arkéma ou Klesh, le syndicat veut une visibilité à long terme pour ce pôle vinylique. Il est en lien avec un avocat d’affaires pour obliger à garantir des investissements jusqu’en 2017. « Pour l’instant, nous n’avons que des engagements moraux. Nous voulons la garantie d’avoir du travail dans les cinq années à venir », explique à la radio Alpes1, David Bouissou.
Autre point discuté ce lundi, et qui inquiète la CGT : le T111. Il s’agit de ce solvant chimique fabriqué à Saint-Auban et transformé sur le site de Pierre-Bénite, en région lyonnaise. Arkéma veut pérenniser cette chaîne en investissant 70 millions d’euros sur l’usine de Pierre-Bénite. Et en ne remplaçant pas 25 départs anticipés amiante à Saint-Auban. « Si on nous supprime des postes, on n’arrivera jamais à tenir les 32 000 tonnes de production par an qu’on nous demande. Alors qu’aujourd’hui, on produit entre 22 et 24 000 tonnes par an », explique Régis Aynes, délégué CGT à Saint-Auban. Face à ce désaccord entre la CGT et la direction d’Arkéma, les investissements sur ce pôle sont gelés.
A noter que Gilles Carraz, le directeur d’Arkéma à Saint-Auban sera l’invité d’Alpes 1 Live ce midi.