L’opposition municipale est contre ce blocus. Pour elle, cela signifie une prise d’otage des touristes. « Ce sont quelques élus de la majorité qui ont décidé de faire ce blocage sur les routes au gros chassé-croisé des vacances de février. Je ne pense pas que les touristes bloqués soit satisfaits de cette opération. Ils ne reviendront pas forcément en étant accueillis de cette façon », commente Catherine Valdenaire. Même réaction de la part du Président du conseil général. Jean-Yves Dusserre partage les craintes de Gérard Fromm mais « la tournure que prend cette organisation, le jour choisi et ce coup politique, ne me conviennent pas du tout. Je ne veux pas m’associer à cela. C’est vrai que prendre les touristes en otage ne fera pas avancer d’un pouce la cause du service réanimation de l’hôpital de Briançon. De plus cela nuit totalement à l’image de notre département ».
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Les rues de Briançon bloquées pour sauver son hôpital, la méthode divise
Population et élus, tous s'inquiètent de la fermeture du service réanimation mais certains s'opposent au blocus de samedi.
Hautes-Alpes - Après l’opération « brassards blancs »,
Briançon passe à la vitesse supérieure. Samedi après-midi la ville sera en
partie bloquée sur une initiative de la municipalité pour sauver le service
réanimation du centre hospitalier des Escartons. De 14h à 16h samedi 25 février, les
trois entrées de ville seront bloquées : le rond point de la grand’ boucle, le
rond point du champ de mars sur la route d’Italie ainsi que celui de moulin
Faure, sur la route de Gap. Dans son schéma régional de
santé, l’Agence régional de santé Provence-Alpes-Côte-D’azur a prévue la
fermeture de ce service en 2016. Les élus de la majorité refusent cette option
et craignent même à terme que ce soit l’hôpital qui disparaisse. Les
inquiétudes sont partagées par tous mais la méthode divise. Le maire de
Briançon joue le tout pour le tout avec cette action coup de point. « Ce n’est pas la guerre c’est la défense.
Nous nous battons pour tout le monde. Le problème n’est pas de faire un blocus
mais de sensibiliser la population. Nous avons déjà fait deux manifestations et
c’est comme cracher en l’air, ça nous retombe dessus. On a besoin de ce service
réanimation », confie à la Radio Alpes1 Gérard Fromm.