Quant au dossier santé dans le Briançonnais, Joël Giraud est plus offensif. Au cœur de ses attaques : Dominique Deroubaix, directeur de l’Agence Régionale de Santé, « qui n’a pas été honnête ». Pour rappel, le Plan Régional de Santé a été présenté la semaine dernière à Marseille. Il est ainsi écrit que le service de réanimation de l’hôpital de Briançon sera transféré en 2016 à Gap pour établir une coopération Briançon/Embrun/Gap. Selon l’élu, Dominique Deroubaix avait promis, lors d’une réunion à la préfecture des Hautes-Alpes, « qu’il y aura demain une réanimation à Briançon ». Face à cette déception, Joël Giraud ne mâche pas ses mots : « Je pense que c’est un homme qui ment suivant les interlocuteurs qu’il a. C’est une méthode de faux cul comme j’en ai peu vu ».
Et si sa rivale aux législatives côté UMP, et maire et conseillère régionale Chantal Eyméoud espère de ce délai à 2016 l’obtention des labels « hôpital transfrontalier » et « hôpital de montagne » qui rendrait l’établissement intouchable, Joël Giraud n’y voit pas du même œil. Car c’est le risque de voir une désertification médicale croissante : « Quand vous annoncez la fermeture d’un service, les médecins essaient de partir. On va arriver en dessous du seuil critique du nombre de médecins. Conclusion : la question de la réanimation à terme ne se posera plus parce qu’il n’y aura plus de réanimateurs ». Pour clore ce sujet, Joël Giraud a annoncé une action commune aux côtés de la députée UMP des Hautes-Alpes sur la 1ère circonscription Henriette Martinez : ils ont demandé un rendez-vous avec Xavier Bertrand, Ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé.
Enfin, le dossier transport, et Joël Giraud s’est clairement positionné en faveur du tunnel du Montgenèvre face à l’autoroute 51. « C’est plus raisonnable de poursuivre l’action sur le Montgenèvre, quand les concessionnaires sont prêts à financer 80 % du tunnel parce qu’il y a des péages TGV à la clé, que sur l’A51 qui nécessite 90 % des fonds publics », a-t-il expliqué.