Hautes-Alpes - Trois
personnes soupçonnées d’avoir, en 2009, violé et séquestré une femme seront
jugées devant la cour d’assises des Hautes-Alpes. Les trois individus, une
briançonnaise de 26 ans, un briançonnais et un vauclusien de 36 ans, avaient
été mis en examen par un juge d’instruction de Grenoble pour des faits de
« viols accompagnés d’actes de torture et de barbarie, d’enlèvement et séquestration,
et violences volontaires ». Leur ancienne colocataire, une jeune femme âgée de 25
ans, les accuse de l’avoir séquestré, battu et violé, entre mars et juin 2009,
dans une maison de Pont-Sarazin, commune de la Rochette dans le
Gapençais. « Cette séquestration à
domicile aurait été accompagnée de sévices physiques et psychologiques », a
indiqué à la radio Alpes
1, une source proche du dossier. La victime avait affirmé aux enquêteurs avoir
été frappée, mutilée et violée à plusieurs reprises, avant de parvenir à
s’enfuir.
Après deux ans de procédures, en avril 2011, le procureur de la République de Grenoble
avait considéré que les faits de « viols » et de
« séquestration » n’étaient pas établis. Le juge d’instruction avait
donc décidé de renvoyer les trois personnes devant le tribunal correctionnel de
Gap pour des faits de « violences en réunion ». Cependant, la chambre
de l’instruction de la cour d’appel de Grenoble a rendu, en fin d’année 2011,
un avis contraire estimant que l’aspect criminel du dossier devait être retenu.
Le procès, qui doit se tenir devant la cour d’assises des Hautes-Alpes,
pourrait se dérouler lors de la prochaine session.
Les accusés risquent la
réclusion criminelle à perpétuité. Ils avaient été incarcérés en détention
provisoire à la maison d’arrêt de Varces en Isère, entre juin et mars 2010,
avant d’être libérés et placés sous contrôle judiciaire.
