Hautes-Alpes - En matière de santé, il faut tout revoir dans les Hautes-Alpes. C’est l’avis de Philippe Cottet, secrétaire départemental de la CGT. Il était l’invité d’Alpes1 live ce midi. Répondant à une question sur la suppression du service réanimation à Briançon, un temps envisagé par l’Agence régional de santé Paca, Philippe Cottet a précisé qu’il n’y a pas qu’à Briançon que l’ARS, selon lui, fait du mal à la politique de santé. Il a précisé que la CGT « se positionne contre la politique de l’ARS au niveau régional et départemental, parce qu’on parle beaucoup de Briançon mais il y a aussi Laragne, le Queyras, le Champsaur qui sont impactés. Aujourd’hui on a besoin de revoir complètement la politique de santé dans ce département. Il faut travailler sur les questions de santé de proximité. On va sortir un document, monté par le « collectif du 2 avril », où on fait des propositions concrètes. Nous allons interpeller les politiques pour ces élections législatives. Aujourd’hui il n’y a plus de médecins dans le Queyras. Dans le Dévoluy on est dans une situation extrêmement difficile et nous avons des propositions pour faire revenir les médecins dans ce département ». Le livret avec ces propositions sur la santé devrait sortir début février et être diffusé à plusieurs milliers d’exemplaires.
Philippe Cottet est aussi revenu sur la situation des ex-salariés de l’imprimerie Louis-Jean, qui réclament encore la régularisation des versements d’indemnités après la liquidation judiciaire en octobre dernier. Pour demander le complément des sommes, la CGT 05 menace d’aller aux prud’hommes et ainsi attaquer en justice les fonds de garantis, les AGS. La CGT envisage également de « porter plainte contre l’ancien Pdg qui a détourner des sommes et les salariés sont victimes de ces détournements ».
Sur le plan national, Philippe Cottet était interpellé sur ce qui semblait être un rapprochement entre la CGT et le Front de Gauche. Le 18 janvier dernier, Jean-Luc-Mélenchon s’est affiché avec Bernard Thibault, le secrétaire national du syndicat. Ils menaient une conférence de presse commune au siège du candidat à la présidentielle, en Seine-Saint-Denis. Pour autant, Philippe Cottet se défend de toute connivence avec les partis politiques puisque, selon lui, « deux candidats à la présidentielle ont demandé à nous rencontrer, c’est François Hollande et Jean-Luc Mélenchon. La CGT a rencontré les deux. Quand on regarde le programme du Front de gauche on s’aperçoit qu’il y a un certain nombre de choses qui nous conviennent, on ne va pas dire le contraire mais la CGT a décidé de ne pas donner de consigne de vote, donc nous n’en donnerons pas », a confié à la Radio Alpes 1 Philippe Cottet.