Pour préserver l'économie Vars déneige le col avec les engins communaux

« C’est vrai qu’il y a eu quelques congères et là on a été surpris, tellement surpris que j’ai du prendre une décision dans l’illégalité. C’est les engins communaux qui se sont attaqués à la partie la plus difficile du col »

Hautes-Alpes - 325 Italiens ont pu rejoindre la station de Vars, depuis l’Ubaye, samedi dernier en fin de matinée. A priori rien d’exceptionnel, sauf que ces touristes étaient tout simplement bloqués par un col fermé. Il faut savoir que le Col de Vars est un axe majeur, la départementale 902. Elle est censée rester ouverte tout l’hiver, car relie les Hautes-Alpes à la Vallée de l’Ubaye. Et pour cause, de nombreux touristes italiens l’empruntent pour rejoindre la station du Guillestrois. Alors, le week-end dernier, du 6 et 7 janvier, des vents violents et des chutes de neige ont imposés aux équipes des deux départements d’entreprendre un nouveau déneigement du col. Ce qui c’est fait de force côté 04 : « Il y a eu un peu de vent. C’est vrai qu’il y a eu quelques congères et là on a été surpris, tellement surpris que j’ai du prendre une décision dans l’illégalité. C’est les engins communaux qui se sont attaqués à la partie la plus difficile du col », a indiqué Pierre Eyméoud, l’invité de la rédaction d’Alpes 1 mardi midi. 

Contacté par nos soins, Gilbert Sauvant, vice-président du Conseil général des Alpes-de-Haute-Provence en charge des routes, nous a indiqué ne pas avoir voulu « engager le déneigement au risque que des véhicules restent coincé entre deux congères ». Par ailleurs, même si l’intervention de la commune de Vars n’a pas posé de problème, Gilbert Sauvan a tenu à préciser : « Je déconseille quiconque d’intervenir sur les routes du département sans nous en informer. C’est une question de responsabilités. »

Le maire de Vars, Pierre Eyméoud, est aussi revenu sur le jugement de la cour d’appel de Montpellier, condamnant la station de Font-Remeu, dans les Pyrénées-Orientales, à verser 1 million d’euros de dommages et intérêts à une femme victime d’un grave accident de ski. Une réaction alors que la SEM SEDEV, gestionnaire du domaine de Vars, est jugée ce jeudi pour homicide involontaire : « Ca inquiète tous les maires de station. La montagne doit rester un espace de liberté. Je pense que les choses rentreront dans l’ordre, sinon il y a effectivement beaucoup d’inquiétudes à avoir », a spécifié sur Alpes 1 Pierre Eyméoud.

Côté station, 400 lits classés quatre étoiles ont été inaugurés cet hiver. Deux nouveaux télésièges sont prévus pour la saison prochaine. Plusieurs programmes immobiliers sont dans les cartons et un nouvel Office de Tourisme  en 2014, avec une salle de spectacle. Une évolution constante, mais surtout raisonnée. C’est ce qu’a tenu à préciser le maire de la commune et président de la SEM SEDEV, Pierre Eyméoud : « Nous avons gardé la gouvernance des remontées mécaniques, car nous équilibrons nos comptes. Même plus que ça, puisqu’on a pu sauver la station de Crévoux grâce à la puissance de la SEM SEDEV, grâce à la bonne santé financière de la SEM SEDEV. »