Mariage d'amour ou pas, la nouvelle carte intercommunale prend forme

L’intercommunalité une volonté politique de l’Etat qui a donné du fil à retordre aux élus des collectivités, bien d’accord sur le principe, mais pas avec n’importe qui.

Hautes-Alpes - Nous vous en parlions en début de semaine, la nouvelle carte intercommunale dans les Hautes-Alpes a été votée vendredi dernier, lors d’une réunion de la CDCI, la Commission Départemental de Coopération Intercommunale qui regroupe une quarantaine d’élus. Ainsi, les Hautes-Alpes devraient passer de 21 intercommunalités à 9 en 2014. Le périmètre qui n’est pas définitif a été adopté : 21 voix « pour », 18 « contre » et un vote blanc. 

L’intercommunalité une volonté politique de l’Etat qui a donné du fil à retordre aux élus des collectivités, mais également à la Préfète du département. Car les élus des communes étaient bien d’accord sur le principe de se marier, mais pas avec n’importe qui. Alors pas de problème pour le Champsaur avec le Valgaudemar, on s’aime déjà. Et certains ont décidé de ne pas s’unir pour le meilleur et semblerait-t-il pour le pire, comme le Briançonnais et le Pays des Écrins : Statu Quo. 

Et puis, il y les indécis, ceux qui attendent la dote mais pas à n’importe quel prix. Et il faut faire des choix : d’un côté le Queyras et le Guillestrois et de l’autre l’Embrunais avec le Savinois. Un rêve que ne partage pas le maire de Savines-le-Lac, Victor Berengel : "On aurait pu avoir l'avantage, par rapport aux autres Communautés de communes, d'avoir les 2 saisons fortes".

Alors, le mariage c’est également faire des concessions, pourquoi ne pas diviser en deux la poire. Et bien oui : Buëch-Nord du Dévoluy au Serrois et le Buëch-Sud du Laragnais au Rosanais et le Val-de-Méouge. Adieu le grand Buëch pour Roger Fournel, le maire de Chabestan et vice-président de la com-com des 2 Buëch : "Ça a remué beaucoup de chose, pour un bébé vraiment petit".

Enfin, la Vallée de l’Avance devra faire un sacrifice. Et oui, Chorges, la Bâtie-Neuve et Barcillonnette devraient se marier de force avec la capitale douce, Gap, pour la création d’une Communauté d’agglomération. Certains y voient tout de même une force de la nature, comme le maire de Tallard, Jean-Michel Arnaud : "L'objectif est de pouvoir travailler à la mutualisation, au rassemblement des capacités, afin de positionner ce territoire de manière beaucoup plus compétitive."

Mais rassurez-vous, comme dans tout mariage, rien n’est définie avant d’avoir passé la bague au doigt. Les communes ont trois mois pour se décider.