La municipalité briançonnaise mobilisée pour défendre son hôpital

Les élus s'opposent à l’annonce de l’Agence Régionale de Santé de faire fonctionner huit lits de réanimation et des lits de surveillance continue en complémentarité avec le CHICAS

Hautes-Alpes - Gauche ou droite : les élus briançonnais se sont entendus ce lundi pour appeler à défendre l’hôpital des Escartons à Briançon. Ils ont appelés au rassemblement à 14h, suite à l’annonce de l’Agence Régionale de Santé de faire fonctionner huit lits de réanimation et des lits de surveillance continue en complémentarité avec le centre hospitalier intercommunal des Alpes du Sud.

Un dossier dont s’est emparé tout le corps politique haut-alpin : Chantal Eyméoud, maire d’Embrun, conseillère régionale et présidente de la Conférence Sanitaire des Hautes-Alpes a rencontré vendredi dernier le directeur général de l’ARS. Elle a obtenu de lui le report de la date de reconvention de ces lits à fin 2015, c'est-à-dire à la fin de l’élaboration du SROS, Schéma Régional d’Organisation des Soins. Pour elle, c’est « une très bonne nouvelle. Cela permettra de gagner du temps pour prouver l’importance de l’hôpital pour notre territoire ». Chantal Eyméoud qui souhaite que le centre des Escartons obtienne soit le label « hôpital de montagne » soit celui « hôpital transfrontalier », ce qui, pour elle, permettrait de garantir la pérennité du centre hospitalier de Briançon.

Mais pour Monique Estachy, leader de l’opposition municipale à Briançon, cela ne suffit pas. « Si nous avons une urgence vitale à Briançon et qu’on doive emmener un patient à Grenoble, Marseille ou Gap par temps d’hiver, soit les taxis ne peuvent pas rouler, soit les hélicoptères ne peuvent pas décoller. Il faut prendre conscience du fait que nous sommes éloignés », nous a-t-elle indiqué. 


A noter que le député PRG sur la seconde circonscription des Hautes-Alpes, Joël Giraud, a obtenu un rendez-vous ce jeudi au Ministère de la Santé avec le Directeur de Cabinet de la Ministre Nora Berra. Il sera accompagné du maire de Briançon, Gérard Fromm, et d’un représentant des autorités italiennes.