Alpes-de-Haute-Provence - Troisième et dernier jour de
procès, mercredi, à Digne-les-Bains pour Janice Dauphinat 42 ans,
jugée devant la Cour
d’Assises des Alpes de Haute-Provence pour un double infanticide. Incarcérée
depuis sa mise en examen pour « homicides volontaires sur mineurs de moins de 15
ans », elle est accusée d’avoir tué, le 15 mars 2009 à Châteauneuf-Val-Saint-Donat,
ses deux enfants : Quentin, 5 ans et Noélie, 9 ans.
Les avocats de la défense et des parties civiles doivent prendre la parole mercredi, ainsi que l’avocat général pour les réquisitions. L’accusée encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Ce mardi, Janice Dauphinat a reconnu avoir donné la mort à Quentin et Noélie, car elle voulait « protéger les deux enfants de leur père. J’avais le sentiment de ne pas avoir été entendue par qui que se soit. Je voulais que mon mari soit condamné aux yeux de tout le monde ». Elle avait accusé ce dernier, dans le cadre de la procédure de divorce en 2007, d’attouchements sexuels à l’encontre de leur petite fille. La justice avait classé sans suite la plainte. « Le rapport des médecins, après avoir examiné Noélie, confirme aucune trace de pathologie des faits évoqués », a indiqué l’avocat général. Durant le procès, le père a présenté son ex-femme comme « une bonne mère, mais trop possessive, trop dure et trop rigide ».
Les avocats de la défense et des parties civiles doivent prendre la parole mercredi, ainsi que l’avocat général pour les réquisitions. L’accusée encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Ce mardi, Janice Dauphinat a reconnu avoir donné la mort à Quentin et Noélie, car elle voulait « protéger les deux enfants de leur père. J’avais le sentiment de ne pas avoir été entendue par qui que se soit. Je voulais que mon mari soit condamné aux yeux de tout le monde ». Elle avait accusé ce dernier, dans le cadre de la procédure de divorce en 2007, d’attouchements sexuels à l’encontre de leur petite fille. La justice avait classé sans suite la plainte. « Le rapport des médecins, après avoir examiné Noélie, confirme aucune trace de pathologie des faits évoqués », a indiqué l’avocat général. Durant le procès, le père a présenté son ex-femme comme « une bonne mère, mais trop possessive, trop dure et trop rigide ».
Un expert en toxicologie, entendu lundi, a confirmé que l’une des causes principales du décès des enfants était bien dû à un étouffement. « Notre cliente a reconnu devant les enquêteurs et le juge d'instruction avoir fait absorber à ses deux enfants un cocktail de médicaments dilué dans du sirop de cassis, avant de tenter de mettre fin à ses jours en avalant à son tour de nombreux cachets », ont expliqué les avocats de la défense à la radio Alpes 1. Entendues comme témoins, la mère et les quatre sœurs de l'accusée l'ont décrite comme une « étudiante brillante, une bonne épouse et une maman poule ». Les experts psychologues et psychiatriques ont présenté Janice Dauphinat comme « une personne vivant complètement dans sa tour d’ivoire. Trop collée affectivement aux enfants et n’écoutant pas les conseils d’autrui. Chaque décision qui lui était défavorable, la confortait dans le raisonnement que personne ne pouvait et ne voulait la comprendre ». Le verdict de la Cour d’Assises est attendu ce mercredi soir.