L'investissement en 2012 dans les Hautes-Alpes baisse de 12%

Le budget primitif 2012 est débattu ce mardi en séance plénière. L'opposition de gauche, au mieux, s'abstiendra.

Hautes-Alpes - Importante session politique ce mardi au Conseil général des Hautes-Alpes. Pour la dernière fois de l’année 2011, les élus départementaux se réunissent en séance plénière. Séance crucial puisqu’il est question de voter le budget primitif 2012. La semaine dernière, les élus du Conseil général des Alpes de Haute-Provence ont voté leur budget primitif 2012 à l’unanimité. Dans les Hautes-Alpes, le scénario sera différent. Le budget présenté s’élève à 210 millions d’euros et par rapport à 2011, il y a trois idées à retenir : le budget de fonctionnement baisse de 10%, le recours à l’emprunt diminue, moins de 20 millions d’euros et l’investissement est en baisse de 12%, pour atteindre 43 millions d’euros. En cette « période difficile », le président du Conseil général des Hautes-Alpes se présente en « bon père de famille » et parle d’un « budget responsable ». Jean-Yves Dusserre a indiqué à la Radio Alpes 1 qu’il aimerait le voir voter par l’opposition : « Ce serait pour la majorité une obligation supplémentaire qui serait donnée, puisqu’ayant la confiance de l’ensemble de mes conseillers généraux. Et je ne vois pas comment on aurait pu faire un autre budget. J’espère que les élus seront tous emprunt de la solennité du moment. »

L’opposition de gauche applaudit la réduction de la voilure, mais refuse de voter ce budget au vu du traitement qui lui est réservé. Depuis mars, elle dénonce, un « favoritisme territorial ». Christian Graglia, co-président du groupe Démocrates & Républicains fustige des subventions partisanes en fonction de la couleur politique et demande des outils de contrôle, comme « un comité de programmation majorité/opposition, pour planifier de manière équitable le budget ».

Si le président du Conseil général des Hautes-Alpes répond favorablement à ces demandes, au mieux l’opposition indique qu’elle s’abstiendra.

Pour rappelle, la dette du département atteint 172 millions d’euros aujourd’hui.