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Affaire Dauphinat : l’accusée demande pardon à ses enfants

L’expert en toxicologie, entendu ce lundi, a confirmé que l’une des causes principales de la mort des enfants était l’étouffement.

Alpes de Haute-Provence - Premier jour de procès, aujourd’hui lundi, à Digne-les-Bains pour une mère âgé de 42 ans, jugée devant la Cour d’Assises des Alpes de Haute-Provence pour un double infanticide. Incarcérée depuis sa mise en examen pour « homicides volontaires sur mineurs de 15 ans », Janice Dauphinat est soupçonnée d’avoir tué, le 15 mars 2009, à Châteauneuf-Val-Saint-Donat, ses deux enfants, Quentin, cinq ans et Noélie, neuf ans. Durant l’instruction, elle avait avoué avoir fait absorber à ses enfants un cocktail de médicaments dilué dans du sirop de cassis, avant de tenter de mettre fin à ses jours en avalant à son tour de nombreux cachets. L’expert en toxicologie, entendu ce lundi, a confirmé que l’une des causes principales de la mort des enfants était l’étouffement.

Janice Dauphinat est arrivée, aujourd'hui lundi, au tribunal vêtue de gris et de noir, sans prononcer un mot. Elle était accompagnée de ses deux avocats du barreau de Digne-les-Bains, Me Martine Lai et Me Christophe Vidussi. Durant la lecture des faits, l’accusée a versé quelques larmes avant de déclarer « la culpabilité me ronge, je demande pardon à mes enfants. Je ne les verrais plus jamais. Je veux que la justice soit rendue pour moi, mais pour le reste aussi », a-t-elle expliqué, faisant référence à une affaire classée sans suite par la justice en 2007. Janice Dauphinat avait alors, dans le cadre de la procédure de divorce, accusé son ex-mari d’attouchements sexuels sur l’un deux enfants du couple. « J’ai fait des démarches. Personne n’a voulu me répondre », a-t-elle précisé également. Les premiers témoins entendus ont été la mère ainsi que les quatre sœurs de l’accusée. Elles ont défendu une « étudiante brillante, une bonne épouse et une maman poule ».

Le père de son côté, parti civile dans le dossier, a déclaré au tribunal que Janice Dauphinat était « une bonne mère mais trop possessive, trop dure et trop rigide. J’étais le ballon d’oxygène de mes enfants, nous n’avions pas la même vision de l’éducation moi et la criminelle. J’aurais cassé la porte quitte à me mettre la justice sur le dos et j’aurais pris mes enfants sous les bras », a conclu le père encore sous le choc et qui semble effondré par cette première journée d’audience. Demain, mardi, le procès reprend avec les témoignages de témoins, d’experts, et d’enquêteurs. L’accusée encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict de la Cour d’Assises est attendu mercredi soir.