Chantal Eyméoud veut régler la désertification médicale

La Conseillère régionale, Présidente de la Communauté de Communes de l'Embrunais, Maire d'Embrun et Présidente de la Conférence Sanitaire de Territoire pour les Hautes-Alpes était l'invitée d'Alpes 1 ce mercredi

Hautes-Alpes - « Il est évident que le chaînon manquant entre Grenoble et Gap sera un jour comblé. C’est une question de temps ». Chantal Eyméoud est confiante, après l’abandon de l’A51. La conseillère régionale, présidente de la communauté de communes de l’Embrunais et maire d’Embrun était l’invité d’Alpes 1 Live ce mercredi midi. Si elle est très attachée à l’autoroute, il faut selon elle montrer de « l’adaptabilité. Je suis très favorable à des travaux de réhabilitation au niveau du train. Il est important que nous soyons désenclavé le plus tôt possible, par tous les moyens », a précisé Chantal Eyméoud.

Autre dossier évoqué : la procédure engagée en septembre dernier après le licenciement d’Hadja Bossa. Cette secrétaire de section locale CGT des agents territoriaux d’Embrun, licenciée pour « insuffisances professionnelles ». Le conseil de discipline de la fonction publique avait rendu un avis positif fin septembre sur cette procédure de licenciement. « Le fait qu’elle ait adhéré à la CGT n’a rien à voir dans la procédure, ce n’est pas une affaire de syndicat. La question est bien antérieure »,  a poursuivi Chantal Eyméoud. En regrettant une instrumentalisation de la part de la CGT, qui essaie selon elle de faire croire que « j’en ai après le syndicat. Ce qui n’est pas le cas, je respecte les syndicats et leur travail, moi je fais le mien », a-t-elle conclu.

Sujet qui avait fait polémique au mois de mai dernier : la subvention de 100 000 euros accordée par le département au Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement. CAUE à laquelle Chantal Eyméoud est restée à la tête pendant 25 ans, avant son départ en 2010 avec une prime de 50 000 euros. L’opposition du Conseil Général avait vivement réagi en dénonçant « des arrangements entre amis ». Une polémique qui n’avait pas lieu d’être selon Chantal Eyméoud : « Je peux être une élue, mais par ailleurs avoir une vie privée et être salariée d’une structure ». Une indemnité qui lui a été versée selon le cadre légal, « je ne rentre ni plus ni moins que dans cette procédure. Et la subvention versée par le Conseil Général au CAUE n’a rien à voir avec mon départ ». Les difficultés financières de la structure qui tiendraient, selon Chantal Eyméoud, à la baisse de la taxe départementale des permis de structure.


Sous sa casquette de Présidente de la Conférence sanitaire de Territoire pour les Hautes-Alpes, Chantal Eyméoud est revenue sur la désertification médicale. Alors que la semaine dernière, trois maisons médicales de santé à L’Argentière la Bessée, Vallouise et dans le Queyras ont été labellisées par le Conseil Régional, selon elle, « ce n’est pas suffisant parce qu’aujourd’hui les médecins qui arrivent sur le marché du travail ne veulent plus travailler de manière isolée. Ils veulent travailler en groupe et être salarié ». Selon la Présidente de la Conférence Sanitaire, il faut donc mettre l’accent sur la mutualisation des médecins. Un travail avec « l’Etat, le Ministère de la Santé, l’Agence Régionale de Santé et les écoles de médecine doit être engagé pour trouver un modus vivendi ».