D’après nos informations, l’investisseur parisien en question souhaiterait conserver l’ensemble des salariés et même redonner une ambition à cet hôtel. Patrick Jan-Mahamad travaille depuis 20 ans dans l’hôtellerie. Il possède aujourd’hui un Brit Hôtel à Tigery (Essonne), et vient de vendre un établissement à Villepinte (Seine-Saint-Denis). Cette vente lui a d’ailleurs permis de racheter Le Grand Hôtel à Chantemerle, au pied des pistes de Serre-Chevalier.
C’est son parcours personnel qui l’a amené à croiser la route de Saint-Chaffrey. Cet homme de 56 ans, d’origine indienne, est arrivé en France pour étudier, et un hiver il est venu découvrir les joies de la montagne à Serre-Chevalier. « Par hasard », explique-t-il, il a logé dans Le Grand Hôtel, et l’endroit l’a « séduit ».
Maintenant qu’il est aux manettes, il
a une vraie ambition. Celle de « remettre
en valeur l’histoire » et
« l’âme » de cet hôtel. Cela passera par une « rénovation » du bâtiment, une « restauration de qualité » et des « services supplémentaires ». Patrick Jan-Mahamad nous a indiqué qu’il allait conserver la
dizaine de salariés en CDI, ainsi que la vingtaine de saisonniers.
Pour l’instant, Le Grand Hôtel est fermé, depuis le 3 avril. Avant la prise de possession officielle, une procédure d’inventaire est en cours, pour voir s’il ne manque rien dans l’établissement. L’investisseur parisien espère pouvoir ouvrir avant juillet, qui sera un mois incontournable cette année avec le passage du Tour de France. D’autant plus que des réservations ont déjà été enregistrées. Patrick Jan-Mahamad nous a confié qu’il viendrait dans le Briançonnais la semaine prochaine.
Pour ce qui est de l’hôtel, il compte actuellement 85 chambres. Il avait été construit après-guerre. Le groupe britannique Space France a été placé en liquidation judiciaire en novembre dernier suite à d’importantes difficultés économiques.
Les Anglais possèdent encore l’ancienne usine à
soie de La Schappe à Briançon. Ils ont revendu l’an passé l’hôtel Best Western de Serre-Chevalier au groupe de Risoul, la SARA.
Concernant le rachat du Grand Hôtel, une autre offre d'achat avait été faite au tribunal, mais elle prévoyait de détruire le bâtiment actuel.