Hautes-Alpes - L’ouverture
ce jeudi matin à Gap du procès de sept personnes mises en cause dans un trafic
d’engins de chantiers. L’une des têtes pensantes présumée est un Gapençais de
67 ans qui aurait récupéré illégalement des véhicules volés en France. Deux
transporteurs, un Manosquin de 45 ans et un Grenoblois de 65 ans, spécialisés
dans les travaux publics, auraient été payés pour livrer les engins volés, à un
garagiste gapençais de 39 ans, qui modifiaient illégalement les plaques des
véhicules, par l’intermédiaire d’un commerçant gapençais de 49 ans. Au total,
neuf engins auraient été finalement revendus avec de fausses factures, entre
2007 et 2008. Dans l’ensemble les sept prévenus ont reconnu les faits, lors de
leur garde à vue et lors de l’instruction.
Le principe supposé de ce trafic est
simple, et repose principalement sur un individu qui a disparu de la
circulation, depuis le démantèlement de ce trafic présumé par les enquêteurs en
novembre 2007. Autre personnage central dans le dossier : un Gapençais de
67 ans qui aurait installé un réseau entre novembre 2006 et avril 2008. Ce
dernier aurait récupéré illégalement neuf engins de chantiers, volés en région
Provence-Alpes-Côte-D’azur et en Rhône-Alpes, au préjudice de particuliers et
d’entreprises de travaux publics. Grâce à la complicité présumée de deux
transporteurs d’engins de travaux publics, un Manosquin de 45 ans et un Grenoblois
de 65 ans, les véhicules volés étaient ramenés chez un garagiste gapençais, de
39 ans. Ce dernier aurait falsifié les numéros de séries et les plaques
constructeurs. Les engins, tractopelle ou mini-pelle, une fois maquillés,
étaient revendus en France ou dans les pays du Maghreb, par le biais de deux
entreprises de Sisteron et de Gap, avec fausses factures à l’appui. Deux
entreprises dirigées, à l’époque, par le Gapençais de 67 ans. En avril 2008, une
information judiciaire a été ouverte au pôle de l’instruction de Grenoble.
Les
sept prévenus comparaissent aujourd’hui, jeudi, devant le tribunal
correctionnel de Gap pour « vols,
recels, abus de confiance et modification
ou altération d’un élément d’identification de marchandises et exposition,
vente ou détention commerciale de marchandises dont l’identification est altérée ».
Deux des sept prévenus sont placés sous contrôle judiciaire depuis avril 2008. Dans
le dossier, deux entreprises, une ardéchoise, l’autre gapençaise, se sont portées
parti civile ; tout comme la Fédération Départementale des Entrepreneurs
et Artisans du Bâtiment et des Travaux Publics des Hautes-Alpes. Les sept prévenus
risquent de 3 à 5 ans de prison ferme et une amende de 375 000 euros. Le
jugement pourrait être rendu en fin de soirée.