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Mort du petit Nathan : les premières heures du procès à Digne

Le procès du père et de sa compagne pour le décès en 2006 de Nathan, 3 ans après des maltraitances, s'est ouvert ce matin et jusqu'à vendredi devant la cour d'assises des Alpes de Haute-Provence à Digne.

Alpes de Haute Provence - Le procès du père et de sa compagne pour le décès en 2006 de Nathan, 3 ans après des maltraitances, s'est ouvert ce matin et jusqu'à vendredi devant la cour d'assises des Alpes de Haute-Provence à Digne. Le couple est jugé pour violences ayant entrainé la mort sans intention de la donner sur mineur de 15 ans par ascendant ou personne ayant autorité. Le corps de Nathan avait été retrouvé en mai 2007 dans un bois de Villars-sur-Var (Alpes Maritimes), près de l'endroit où la famille avait vécu en 2006 avant de déménager à Sisteron.

La matinée a été consacrée à la lecture de l'ordonnance de mise en accusation montrant l'atrocité du crime et la souffrance endurée par le petit Nathan, maltraité avant de mourir en août 2006. Des faits égrainés sous le regard impassible du père accusé Emmanuel Maertens et de sa compagne Nathalie Dahon. Celle-ci est restée, en revanche, tête baissée tout au long de l'énoncé des faits. Un dossier compliqué au regard de l'enquête qui a connu de nombreux rebondissements marqués par des divergences et les incohérences des déclarations de deux accusés.

L'enjeu du procès porte principalement sur la responsabilité solidaire du couple Maertens / Dahon dans la mort de l'enfant. Ce matin, les deux accusés ont pu brièvement s'exprimer sur les faits qu'ils leur sont reprochés. Emmanuel Maertens a rejeté, très confusément, sa responsabilité dans la mort de Nathan : « Je lui ai donné un coup de pied en jouant au foot » a-t-il dit. Nathalie Dahon a eu la même attitude : « Je n'ai jamais fait de mal à cet enfant ». La personnalité des deux accusés a ensuite été abordée. Deux témoins, proches de Nathalie Dahon, sont intervenus parlant d'elle comme « une maman aimant ses enfants » mais ajoutant que « son comportement avait changé au moment où elle s'est mis à fréquenter Emmanuel Maertens. « Elle est devenue plus triste, moins épanouie ».

Cet après-midi, c'est la personnalité d'Emmanuel Maertens qui est étudiée. Un homme qui s'exprime avec difficulté, de façon très confuse. La procès doit durer jusqu'à vendredi. Ils risquent jusqu'à 30 de réclusion criminelle.

A Digne, François Quairel