Les premiers coups de pelleteuses étaient annoncés pour le 19 juillet, mais le chantier pourrait bien être retardé. Premier obstacle : celui du transport des gravats. Un habitant de Ribiers refuse que les engins passent sur son terrain. Reste l’option du transport par la RD948, mais qui risquerait de fortement perturber la circulation en pleine période estivale. Sur l’aspect environnemental, l’Association de sauvegarde du canton de Ribiers vient de s’emparer du dossier et d’écrire au préfet des Alpes de Haute-Provence, Pierre N’Gahane. « Nous nous étonnons que de tels travaux puissent être envisagés dans une zone classée ZNIEFF 1 et 2, et de surcroît zone Natura 2000 », explique son président William Mathey dans le courrier.
De son côté EDF explique que 650 000 euros du budget servent à limiter l’impact sur le milieu aquatique, avec notamment la création d’un chenal pour permettre le passage des espèces piscicoles. En tout cas, cette association pourrait bien engager un recours devant le tribunal administratif et retarder encore les travaux.
En attendant, un commissaire-enquêteur a été nommé et devrait rendre son rapport dans une quinzaine de jours, qui débouchera ou non sur un avis favorable du préfet des Alpes de Haute-Provence.
EDF a ouvert partiellement les vannes du barrage de Serre-Ponçon depuis le début de la semaine pour contrôler le niveau du lac, qui ne doit pas dépasser la côte de 780 mètres au-dessus du niveau de la mer. Des ouvertures qui n’ont pas causé de dégâts en aval du barrage, comme cela avait été le cas en 2008.