10 ans après Charlie, où en est le dessin de presse ?

10 ans après Charlie, où en est le dessin de presse ?

SOCIÉTÉ / 6.000 personnes étaient descendues le 10 janvier 2015 dans les rues de Gap, 3.000 à Embrun, 2.200 à Briançon et 9.000 dans les Alpes de Haute-Provence

 

- Hautes-Alpes -

Sur les coups de 11h30, le mercredi 7 janvier 2015, les frères Kouachi ont choisi les balles contre les crayons des dessinateurs de Charlie, Charb, Cabu, Tignous, Wolinski et les autres. Après deux jours de fuite, les deux tueurs sont abattus par le GIGN.

Le week-end, plus de 4 millions de Français s’étaient mobilisés. Dans les Hautes-Alpes, 6.000 personnes s’étaient rassemblées derrière les journalistes à Gap, 3.000 à Embrun, 2.200 à Briançon, plusieurs centaines d’autres dans le Queyras ou le Champsaur. Côté bas-alpin, 9.000 personnes environ sont descendues dans les rues pour dire non à la barbarie et défendre la liberté d’expression.

Faire comprendre le dessin de presse, c’est le fil rouge de l’association l’Assoscroquante fondée par Olive Smith, il y a bientôt dix ans. À travers des festivals de BD et de dessin dans les Hautes-Alpes, celui qui est un artiste touche à tout regrette aujourd’hui que la caricature soit de plus en plus invisibilisé dans les journaux.

 

"Dans les journaux aujourd'hui, on remplace le dessin par une photo, parce que c'est plus malléable, plus facile et sans doute un peu moins cher. Mais on perd en substance et en créativité : on tue une profession." O. Smith

 

 

Un festival de la caricature à venir ?

Avec l’association l’Assoscroquante, Olive Smith compte mettre en place pour le mois de juin dans les Hautes-Alpes, une semaine autour de la caricature de presse avec des conférences, des ateliers de caricature et des sensibilisations dans les écoles. Des grands noms de la presse nationale mais aussi de jeunes débutants sont dans les tuyaux.

N. Dalbera