Harcèlement scolaire : quelles sont les deux réponses apportées pour y lutter ?

Harcèlement scolaire : quelles sont les deux réponses apportées pour y lutter ?

ÉDUCATION / Retour sur l'émission spéciale réalisée ce mercredi matin sur Alpes 1, dédiée à la lutte contre le harcèlement scolaire. Autour de la table : Aymeric Meiss, directeur académique des services de l'éducation nationale dans les Hautes-Alpes, et Gwenaëlle Tarantola, responsable départementale de lutte contre le harcèlement

 

-Hautes-Alpes-

Le harcèlement scolaire, un phénomène qui touche plus d’un élève par classe selon les chiffres du Ministère de l’éducation nationale. Dans le détail, 5 % des écoliers du CE2 au CM2, 6% des collégiens et 4 % des lycéens avouent en avoir été victimes.

Une priorité gouvernementale qui se décline sur le terrain, dans les établissements scolaires

Des personnels sont formés pour être ressource, c’est le dispositif PHARE. Ils sont à même d’intervenir et de recueillir la parole. Dans les Hautes-Alpes, on recense également deux responsables départementaux de lutte contre le harcèlement.

 

Deux réponses en cas de harcèlement : une non blâmante et une disciplinaire

Gwenaëlle Tarantola a en charge les collèges et les lycées. « Lors d’un signalement, on a deux possibilités : un protocole interne à l’établissement qui passe par la méthode de préoccupation partagée », détaille t-elle. Une méthode « non blâmante » pour des situations qui ne sont pas encore qualifiées de harcèlement. Quelles sont les réponses apportées lors d’un cas de harcèlement ?

 

« Il s’agit de se préoccuper ensemble pour la cible, on peut voir des auteurs et des témoins. On fait appel à l’empathie des élèves », G. Tarentola

 

Autre réponse : la disciplinaire, « elle va de l’avertissement à la convocation du conseil de discipline. Le chef d’établissement va venir statuer sur la sanction ». 

 

« On peut apporter une réponse disciplinaire dans les écoles, avec un déplacement de l’auteur », A. Meiss


La réponse disciplinaire n’est donc pas automatique, ce qui est parfois incompréhensible pour les familles. « La demande de sanction est naturelle mais la vraie attente est que l’enfant aille mieux. Si on y parvient, la demande s’apaise », explique Aymeric Meiss, directeur académique des services de l’Éducation Nationale dans les Hautes-Alpes.

Toutefois, la réponse disciplinaire peut s’imposer y compris dans les écoles « où l’auteur peut être déplacé ». 

 

L’objectif dans les Hautes-Alpes, et partout en France, est de parvenir à former 100 % des personnels de l’Éducation nationale d’ici 2027. Retrouvez cette émission spéciale "lutte contre le harcèlement scolaire" en cliquant sur le lien.

C. Cava Michard