Alpes du Sud : plus de 20 % des ménages souffrent de vulnérabilité énergétique

Alpes du Sud : plus de 20 % des ménages souffrent de vulnérabilité énergétique

ÉCONOMIE / D'après la dernière étude de l'INSEE PACA, un ménage sur 10 sur le territoire régional est en situation de vulnérabilité énergétique. C'est deux fois plus dans les Hautes-Alpes et les Alpes de Haute-Provence

 

- Alpes du Sud - 

Alors que les températures ont baissé ces derniers jours, certains rallument le chauffage. Cette étude de l’INSEE PACA tombe à point nommé : plus d’un ménage sur 10 sur le territoire régional est en situation de vulnérabilité énergétique soit 256.000 foyers. Et les Alpes du Sud sont particulièrement concernés.
 

Qu'est ce que la vulnérabilité énergétique ?

C’est tout simplement quand vous, ménage, vous dépensez plus de 9,2 % de votre revenu pour chauffer votre logement ou utiliser l’eau chaude. Après analyse, l’INSEE a établi qu’un ménage dit « vulnérable énergétiquement » dépense en moyenne 2.200 euros, contre 1.400 euros pour un ménage qui n’est pas vulnérable. 2.200 euros… une petite somme, surtout quand on sait que 43 % des ménages vivant sous le seuil de pauvreté sont vulnérables énergétiquement. Une double peine. Moins on a de revenu, plus on a de risque de vivre dans un logement énergivore car mal isolé ou se chauffant au fioul.

Autre point : les disparités territoriales

Les Hautes-Alpes et les Alpes de Haute-Provence sont les départements de PACA avec le plus fort taux de vulnérabilité énergétique : plus de 20 % des ménages dépensent trop dans leur logement. Mais pas pour les mêmes raisons. Un Haut-Alpin a plus de risque de dépenser trop dans le chauffage car il vit dans un territoire avec de grands écarts climatiques, et où le froid est mordant. Alors que dans les Alpes de Haute-Provence, c’est le bâti qui est le principal facteur de la vulnérabilité, plus de ménages vivent dans des logements chauffant au fioul et mal isolés, puis le revenu.

L’INSEE estime que rénover des logements pour leur faire atteindre un DPE à D permettrait de diminuer de 34.000 le nombre de ménages vulnérables d’ici 2030, ce serait 122.000 si on atteignait l’étiquette C. 

C. Cava Michard