Alpes du Sud : le gel "va influencer toute notre année" explique un arboriculteur

Alpes du Sud : le gel "va influencer toute notre année" explique un arboriculteur

AGRICULTURE / Le gel a encore frappé les cultures de fruits dans la nuit de mardi à mercredi. Une dernière gelée est attendue dans la nuit de mercredi à jeudi

 

- Alpes du Sud -

En raison des températures négatives cela fait presque une semaine que les arboriculteurs luttent contre le gel dans les Alpes-de-Haute-Provence. Plusieurs domaines ont encore passé la nuit à combattre le froid. Trois techniques sont possibles : le tour à vent qui propulse de l’air, les bougies toutes les dizaines de mètres dans les champs qui dégagent de la chaleur, ou bien l’aspersion d’eau. Un seul but empêcher la chute prématurée des fruits en raison des températures négatives. Car cette nuit a été très fraîche comme nous le rappelle Aguiar Alex, chef de culture sur le domaine de Saint-Georges aux Mées.

"On a eu cette nuit des températures au niveau du Poët à - 3°C. On a eu -2,5°C sur Sisteron." A. Aguiar

 

Le chef de culture a tenté toute la nuit de protéger ses "débuts de pommes" avec le phénomène d'aspersion. En arrosant, de la glace se forme autour du fruit et le protège avec une température maintenue autour de 0 degré.

 

"Pour les parcelles qui sont irriguées, on a réussi à tout préserver. En revanche sur le secteur du Poët, où on n'a pu arroser que 10%, on a perdu 80% de la récolte sur les 90% restants. Ça va être difficile ça va influencer toute notre année." A. Aguiar


 

 

Gelée noire sur les hauteurs

De son côté, Nicolas Richier chef d’exploitation sur le domaine de la Pradelle dans les Hautes-Alpes, parle même ce mercredi matin de gelée noire pour certaines parcelles.

 

"C'est une véritable gelée noire qui a concernée des secteurs plus d'altitude que des secteurs de bas-fond. Ces secteurs d’altitude, qui sont habituellement plus concernés par la grêle, ont été protégés par les filets. Et donc on n'a pas pu faire d'aspersion Et on est donc assez inquiet." N. Richier

 

 

L’arboriculteur insiste sur les besoins en eau actuel du secteur. "99% de l’eau que nous utilisons pour lutter contre le gel retourne derrière dans le cycle naturel de de l'eau. Il n'y a pas d'évaporation comme en été alors, laissez-nous utiliser l'eau" demande Nicolas Richier. Avec les autres arboriculteurs, il va devoir affronter une dernière nuit de gel ce mercredi soir. C’est en tout cas ce qu’annonce Météo France.

N. Dalbera