Alpes du Sud : 15.500 litres de plastique récupérés sur les rives de Serre-Ponçon par des bénévoles

Alpes du Sud : 15.500 litres de plastique récupérés sur les rives de Serre-Ponçon par des bénévoles
© LPO / 14 décembre 2023 à Crots

ENVIRONNEMENT / « À quoi ressemblerait ce lac avec des centaines de litres de plastique répandus sur les berges que personne ne ramasserait ? » s’interroge un bénévole de la LPO

 

- Alpes du Sud -


15.500 litres de plastique et de polystyrène récupérés sur les rives de Serre-Ponçon en 2023. Depuis sept ans, inlassablement, une douzaine de bénévoles de la Ligue de Protection des Oiseaux, arpentent les berges de la retenue du lac. L’an passé, après 150 sorties sur le terrain, ils ont établi ce triste record de plus de 15.000 litres de déchets non organiques. Ce sont notamment les crues de l’automne, qui ont ramené ces déchets. La particularité également : une importante présence de polystyrène expansé. Plusieurs « marées blanches » qui selon l’association se sont abattues sur le littoral de la commune de Crots.

Aujourd’hui, le travail se poursuit mais la LPO s’interroge : « pourquoi ces ramassages doivent être effectués par des bénévoles ? » Ils en appellent à l’État et à la région Provence Alpes Côte d’Azur. « À quoi ressemblerait ce lac avec des centaines de litres de plastique répandus sur les berges que personne ne ramasserait ? » souligne Jean-Paul Coulomb, bénévole à la LPO. « Autre problème bien plus grave, c’est que si nous laissons ces plastiques, nous allons avoir des millions de microplastiques, qui eux sont des problèmes de santé majeurs. (...) Le lac de Serre-Ponçon, c’est pourtant le plus important réservoir d’eau douce de la Région » ajoute le bénévole.

 

« L’ambition de l’État et de la Région se retrouvent autour d’un projet zéro déchet plastique en mer d’ici 2025. Nous ici, c’est une mer intérieure. Il faudrait que cet objectif soit aussi celui de Serre-Ponçon », J. P Coulomb

 

 

Alors que le SMADESEP, le Syndicat Mixte d’Aménagement du lac de Serre-Ponçon, mène depuis janvier des opérations pour évacuer le bois échoué sur les berges, la LPO regrette le « manque de dépollution préalable ». En amont ou après le passage des machines, l’association dit avoir d’ores et déjà ramassé plus de 800 litres de débris plastique.

A. Vallauri