Hautes-Alpes : aller vers un jour de chasse en plus, « il y aura des conséquences »

Hautes-Alpes : aller vers un jour de chasse en plus, « il y aura des conséquences »

ENVIRONNEMENT / Philippe Boisset, le président de la fédération de la chasse dans les Hautes-Alpes, était l’invité du « 8 :30 » d’Alpes 1 ce lundi

 

- Hautes-Alpes - 

 

La Fédération Départementale de la Chasse dans les Hautes-Alpes aurait pu être vent debout de la décision du tribunal administratif de Marseille. L’instance a, la semaine dernière, interdit partiellement la chasse du tétras-lyre dans deux des trois zones bioclimatiques du département et condamné la préfecture et la FDC à des indemnités auprès des associations environnementalistes plaignantes. Pourtant, pour Philippe Boisset, le président de la Fédération de la chasse haut-alpine, le signal est bon, « c’est une décision plutôt favorable puisque la seule région qui reste chassable est l’une des plus importantes en termes d’adhérents. Et c’est la première fois que l’on gagne devant la justice, qui a mis en avant notre bonne gestion et le bon taux de reproduction du tétras-lyre », explique-t-il.

 

Le gouvernement avance son plan de chasse, la Fédération avance prudemment

Le gouvernement a présenté la semaine dernière son plan chasse. De nouvelles règles doivent voir le jour avant Noël. Parmi les pistes évoquées, le contrôle de l’alcoolémie et des stupéfiants alors que 9 % des accidents de chasse sont liés à une consommation d’alcool ou de drogue selon un rapport du Sénat qui s’est basé sur les chiffres de l’Office Français de la biodiversité. « Pourquoi pas », répond Philippe Boisset, « les chasseurs ne sont pas imbibés d’alcool ».

Autre piste réfléchie par le gouvernement : instaurer une demi-journée d’interdiction de la pratique chaque semaine, dans les zones périurbaines ou aux espaces naturels fréquentés. Le président de la fédération haut-alpine se montre là sur la réserve, « nous avons déjà un jour d’interdiction de chasse dans les Hautes-Alpes, qui est le vendredi. Si cette mesure passe, nous perdrons des permis de chasse. Et en l’absence de régulation de certaines populations comme les sangliers ou les cervidés, il risque de se passer des problématiques de destruction d’espaces agricoles », poursuit Philippe Boisset. Retrouvez en suivant ce lien l'intégralité de l'entretien. 

 

C. Cava Michard