Hautes-Alpes : Gap alimentée par les Ricous, « le scénario est caduque »

Hautes-Alpes : Gap alimentée par les Ricous, « le scénario est caduque »

ENVIRONNEMENT / Alors que se tenait la réunion du SIENAD ce jeudi matin, Roger Didier et sa majorité se sont abstenus quant à la question de l’approvisionnement en eau potable de la ville de Gap. Ils veulent continuer à prélever via la prise d’eau des Ricous, alors qu’elle s’assèche année après année

 

- Hautes-Alpes - 
 

« Je ne comprends pas la position du maire de Gap. Je serai Gapençais, je m’inquièterai », réagit Roland Aymerich. Le président du SIENAD, le Syndicat d’Exploitation de la nappe alluviale du Drac était l’invité du « 8 :30 » d’Alpes 1 ce vendredi. Car ce jeudi, il fallait trancher lors d’une réunion : quel scénario retenir quant à la question de l’approvisionnement en eau potable de la ville de Gap ? Trois scénarii étaient mis au vote : le A avec une alimentation principale de Gap depuis la prise d’eau des Ricous, comme actuellement. Un scénario plébiscité par le maire de la Ville et sa majorité. Le B avec une alimentation depuis la nappe phréatique des Choulières, via une conduite indépendante du canal de Gap. Le C depuis la nappe des Choulières via une conduite dans le canal de Gap. C’est cette dernière piste qui a été votée à 11 voix pour, celles des élus champsaurins et de l’élu d’opposition gapençais Éric Garcin. Roger Didier et ses élus ont quant à eux préféré s’abstenir.

 

L’étiage du Drac s’avance d’année en année, la « solution n’est plus viable »

Une position que l’opposition gapençaise, tout comme les élus du Champsaur, ont du mal à comprendre, « alors que nous avons pris en pleine face le réchauffement climatique. L’étiage du Drac [période à laquelle il est au plus bas niveau – ndlr] est aujourd’hui à partir du mois de mai. C’est-à-dire qu’on ne peut plus prélever en surface aux Ricous dès la moitié de l’année », selon Roland Aymerich. Suffisant pour dire que le scénario plébiscité par le maire gapençais est « caduque, il est plus sage et plus pérenne d’opter pour une autre solution ». Une solution qui passerait donc par la nappe des Choulières, « une eau de très bonne qualité, avec une  réserve de 15 millions de m3 qui se renouvelle tous les été ». Quant aux cinq autres communes du Champsaur, ils ont effectué les raccordements. Dès la mi-novembre, c’est donc l’eau des Choulières qui passera par le robinet.

 

C. Cava Michard