Hautes-Alpes : la réhabilitation pour le nouvel hôpital d’Embrun

Hautes-Alpes : la réhabilitation pour le nouvel hôpital d’Embrun

SANTÉ / Cet outil devrait être opérationnel d'ici 6 ans grâce à l'apport financier de l'État à hauteur de 15 millions d'euros

 

- Hautes-Alpes -

 

Labellisé « Hôpital de Proximité » depuis début 2022, le Centre hospitalier d’Embrun est un maillon central de l’offre de santé du département en raison de sa position géographique entre Briançon et Gap. Une importance qui n’est pas en adéquation avec le bâtiment où il réside, sujet de débats depuis de nombreuses années. La visite de l’ancien Premier Ministre Jean Castex en mars dernier s’est révélée décisive en actant le financement de l’État à hauteur de 15 millions d’euros, à quoi s’ajoute 3 millions d'euros de la part de la Région Provence Alpes Côte d’Azur. Une réassurance budgétaire qui a permis d’actualiser les études réalisées en 2017 pour opter une fois pour toute sur l’une des trois options mises sur la table : une reconstruction à Embrun ou à Baratier ou une réhabilitation du site. Cette dernière a été finalement retenue et officiellement annoncée ce jeudi en présence notamment du nouveau directeur général de l’ARS PACA, Denis Robin pour son premier déplacement dans les Hautes-Alpes.

 

« On a la possibilité de faire des opérations tiroirs en isolant une partie du bâtiment tout en continuant le reste de l’activité », Marie-Anne Ruder

 

Même si un nouvel hôpital aurait pu sortir de terre en 24 mois, la reconstruction aurait impliqué de nombreuses contraintes règlementaires qui aurait créé des incertitudes au niveau du calendrier. Sans compter l’absence d’une unité de production culinaire pour l’hôpital et les établissements scolaires qui venait tout juste d’être incorporé au site existant. C’est dans cette logique que la directrice du Groupement Hospitalier du Territoire Alpes du Sud Marie-Anne Ruder a considéré avec l’ensemble des financeurs que la réhabilitation était clairement la meilleure option.

 

« Le projet avance mais ce n’est qu’un début » tient à préciser Marie Anne Ruder. Nous allons désormais entrer dans une phase de 18 mois dédiée aux diagnostics techniques poussés et au lancement de l’appel d’offres pour le chantier. Un chantier qui durera par la suite entre 3 et 4 ans même si des services pourront déjà bénéficier de cette réhabilitation et notamment la radiologie avec l’implantation d’un scanner convoité depuis tant d’années. Notez que le reste des travaux consistera également à développer un plateau ambulatoire conséquent ainsi que de mettre le bâtiment aux normes énergétiques et environnementales.

 

C.Lourenço