Hautes-Alpes : un exercice de sécurité XXL sur le lac de Serre-Ponçon

SÉCURITÉ / Organisé par la Zone de défense et de sécurité sud qui regroupe les Régions Provence Alpes Côte d’Azur, Corse et Occitanie, cet exercice est le premier à dimension zonale à se dérouler dans les Hautes-Alpes sur la thématique du secours nautique

 

- Hautes-Alpes -

 

Ce sont près de 145 secouristes dont 45 plongeurs de 9 départements qui se sont retrouvés ce jeudi matin, à 8h30 au Centre d’Incendie et de Secours de Serre-Ponçon à Espinasses. Un exercice qui a simulé, de 9h à 16h, de multiples accidents impliquant plusieurs embarcations, acteurs et véhicules dans le lac de Serre-Ponçon à la suite d’un épisode de vent tempétueux. 

 

Une collaboration interdépartementale et inter-services

Chaque été, le lac de Serre-Ponçon attire près de 40% de la fréquentation touristique des Hautes-Alpes. Face à une telle affluence, les secours doivent être prêts à toutes éventualités et après deux années de crise sanitaire, cet entrainement grandeur nature est essentiel. Organisé par la Zone de défense et de sécurité sud qui regroupe les Régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Corse et Occitanie, cet exercice est le premier à dimension zonale à se dérouler dans les Hautes-Alpes sur la thématique du secours nautique. Une opportunité en or pour le Colonel Patrick Moreau, directeur du SDIS 05, afin de consolider et améliorer ses équipes.

 

« Il faut être au rendez-vous le jour venu », Colonel Patrick Moreau

 

Alors que 95% de l’activité des sapeurs-pompiers se concentrent autour des secours à la personne et des feux, les 5% restants sont dédiés aux spécialisations et celui du monde aquatique en est une. Avec 2.350 pompiers plongeurs en France et 500 dans la Zone sud, ils travaillent aussi bien à la surface que sous l’eau avec la capacité d’aller jusqu’à 60 mètres de profondeur pour des recherches de personnes, des sauvetages et même des travaux sous-marins. Dans le cadre de cet exercice, le lac de Serre-Ponçon apportera des particularités certaines car la tâche est quelque peu modifiée par rapport à un sauvetage en mer. « Les plongeurs vont prendre en compte un risque particulier lié à l’altitude et à une pression atmosphérique qui n’est pas aussi importante qu’en plaine. Le deuxième point, c’est que l’eau douce va imposer un lestage différent. On flotte en effet plus facilement dans l’eau de mer. Puis, Serre-Ponçon est un lac artificiel avec des effets de pentes. Les bords plongent rapidement et le point le plus bas est à 160 mètres. Un endroit inaccessible pour nous », explique le Commandant Alain Jalabert, conseiller technique du domaine « risque aquatique » pour la Zone sud.

 

 

Même si le rôle des sapeurs-pompiers est primordial pour le bon déroulé de cet exercice, huit autres entités sont amenées à collaborer en allant de la gendarmerie au SAMU en passant par le Syndicat mixte d’aménagement du lac de Serre-Ponçon. La préfecture joue aussi le rôle de coordinateur et pourra mettre potentiellement en œuvre le dispositif ORSEC sous la responsabilité de la préfète. En l’absence de Martine Clavel, son directeur de cabinet Nicolas Belle a joué pleinement son rôle en ne connaissant pas le scénario à l’avance.

 

« On va activer le Centre Opérationnel Départemental, un petit PC en préfecture et au plus près du terrian, un poste de commandement », Nicolas Belle

 

À la fin de l’engagement des secours, l’ensemble des acteurs du dispositif s’est retrouvé à la plage du bois vieux à Rousset pour un débriefing à chaud organisé par les autorités. Notez qu'au total, 500 à 700 sorties par an sont effectuées pour des secours nautiques dans la Zone sud en ne prenant pas en compte les inondations.

 

Le reportage de Christophe Lourenço : 

C.Lourenço