- Alpes de Haute-Provence -
La cuisine peut aussi être solidaire. C’est en tout cas avec cette vision que le chef de l’établissement « Au plaisir Ambré » Mickaël Chassigneux, installé à Briançon, a eu l’idée de reverser les recettes de quatre de ses journées à différentes associations. La première opération a eu lieu ce lundi pour « Midi Chaud ». Elle s’occupe de la préparation de repas pour les personnes isolées ou précaires. Le second rendez-vous se tiendra le lundi 1er novembre au profit de l’association « SOS chat des rues » puis deux autres se dérouleront au printemps, toujours un lundi, en avril et mai.
Portrait d'un chef solidaire
À 45 ans, Mickaël Chassigneux a passé une grande partie de sa vie derrière les fourneaux. Ce passionné a commencé le métier lorsqu’il avait 15 ans. Apprenti à l’école hôtelière de Grenoble, il a ensuite fait ses armes à celle de Lyon, avant de travailler en Suisse, en Nouvelle Calédonie, en Thaïlande, ou encore en Suède. Il y a quelques années, il a décidé de poser sa toque à Briançon. Son établissement, « Au Plaisir Ambré » fait partie du Bib Gourmand 2021, « j’essaye de travailler les produits de saison, au maximum. De les valoriser. Après, je fais ce que j’aime manger. Je suis Grenoblois mais avec une origine lyonnaise. Souvent il y a une grosse part lyonnaise avec des touches étrangères avec ce côté français. Il y a du beurre, il y a de la crème. Le gras, c’est le goût » ajoute-t-il en souriant
« Aujourd’hui ça ne sera pas pour le restaurant mais pour les associations », M. Chassigneux
Mais la crise de la COVID 19 passe par là, et Mickael Chassigneux se questionne sur son métier alors que les confinements et les fermetures se succèdent. Toujours très amoureux de la cuisine, il ne rend pas le tablier, comme certains de ses confrères, mais décide de le mettre au service des autres. « Je n’ai pas le temps de quitter le restaurant mais je peux faire venir des clients chez moi, et leur dire : aujourd’hui ça ne sera pas pour le restaurant mais pour les associations » explique le chef.
1.500 euros pourraient être reversés à chaque association
« SOS Chats m’a dit que ça leur coûte entre 7.000 et 8.000 euros de frais de stérilisation par an. Si on leur donne 1.500, c’est quasi 20% de ce qu’ils ont besoin. À Midi Chaud, ils veulent acheter du matériel pour acheter un nouveau four » ajoute Mickäel Chassigneux. Un élan solidaire, convivial et bien sûr gourmand.
Le reportage d'Aurore Vallauri :