Hautes-Alpes : chasse dans le parc des Écrins, deux braconniers condamnés

ENVIRONNEMENT / Un père et son fils chassaient le chamois dans le cœur du parc, ce qui est interdit

 

- Hautes-Alpes -

 

Deux braconniers condamnés par le tribunal correctionnel de Gap. Ils chassaient le chamois dans le cœur du Parc des Écrins. Ce père et son fils, originaires des Hautes-Alpes avaient été interpellés en octobre 2019 par des inspecteurs de l’OFB, l’Office Français de la Biodiversité. En effet, suite à des informations transmises au service départemental, un dispositif de surveillance avait été mis en place, dans le Vallon du Fournel, à l’Argentière La Bessée. Après des tirs dans cette zone, où toute chasse est interdite, les inspecteurs de l’OFB avaient intercepté le véhicule des deux hommes. Une tête de chamois, deux gigots, deux épaules et deux autres morceaux avaient été retrouvés dans le véhicule. Les armes et ces pièces avaient été saisies. L’audience s’est finalement tenue au mois de décembre dernier et le délibéré du tribunal a été rendu le 5 février. L’OFB indique que le tribunal a retenu à leur encontre le délit de chasse dans le cœur d’un parc national, ainsi que trois contraventions. Chacun des protagonistes a été condamné pour ces faits à 1.000 euros pour l’infraction délictuelle dont 500 euros avec sursis, 900 euros pour les trois contraventions et trois ans de retrait du permis de chasser et d’interdiction de détenir une arme. Notez que le Parc national des Écrins, la Ligue de Protection des Oiseaux, et la Fédération départementale des chasseurs des Hautes Alpes s’étaient portés partie civile dans ce dossier. Les deux braconniers ont aussi été condamnés à payer solidairement, 2.600 euros au parc, 1.000 euros à la LPO et 1.200 à la FDC 05.

L’OFB rappelle que sur le territoire national, cinq parcs nationaux interdisent la chasse en leur cœur, c’est 0.5% du territoire métropolitain. Des lieux qui permettent à la faune sauvage de « trouver refuge ». « Le non-respect  de la réglementation de ces zones a un impact direct sur la faune sauvage mais est également préjudiciable à l’ensemble des citoyens car il met en péril ce patrimoine naturel commun » ajoute l’Office Français de la Biodiversité.

A. Vallauri