Politique : Gryzka dans la roue de Fromm.

Le maire de Briançon acte son alliance avec le leader de l’opposition briançonnaise au conseil municipal.

Suite aux retraits de délégations d’une partie de ses anciens alliés, Gerard Fromm a redistribué les cartes, hier mardi, aux élus du conseil municipal de Briançon : Mireille Fabre sera en charge de la politique des solidarités, Emilie Armand, du logement social, des relations citoyennes et du centre historique, Alessandro Picat Re récupère l’activité économique, Florian Dazin, les activités sportives quant à Romain Gryzka il aura en charge les travaux et l’urbanisme.

« Aujourd'hui, rejoindre la majorité c'est aider Briançon. » a déclaré Romain Gryzka « Comment imaginer laisser vacantes des délégations si importantes ? Les permis de construire ont besoin d'être délivrés, les agents des services techniques ont besoin d'une oreille attentive, la population a besoin d'un conseil municipal au complet et de services qui gèrent la commune. C'est pour cela que nous avons été élus en 2014. »

Celui qui s’est engagé pour Briançon depuis 2006 s’attend à une volée de bois vert, mais assume son choix : « Que la polémique enfle, que les agitateurs s'expriment, tout cela ne me fait pas peur. Je sais pourquoi je le fais. »

En tout état de cause, il était inéluctable qu’un rapprochement s’opère entre ces deux parties, la déconfiture du premier tour des municipales a fait accélérer le processus d’un rapprochement contre nature dénoncé par les 7 élus du groupe « Briançon Citoyenne » démis de leurs fonctions et qui voient ici un mauvais calcul : « l’addition de 2 listes perdantes » n’en faisant jamais « une liste gagnante »

De son coté, Arnaud Murgia, échappé en tête avec son groupe « Demain Briançon » lors du premier tour des municipales, n’a pas attendu longtemps pour réagir et faire savoir son amusement à l’annonce de ces nominations :

« J’espère qu'elle sera au moins l’occasion pour le socialiste Gérard Fromm de faire connaître à ses nouveaux amis l’une des plus belles phrases prononcées par François Mitterrand : « sur le chemin de la trahison, il n’y a que le fleuve de la honte à traverser »…

Michel Rocard se retourne dans sa tombe.

 

TM