- Hautes-Alpes -
« Nous sommes en deçà de ce que nous pourrions prélever », le ras-le-bol agricole monte d’un cran dans les Hautes-Alpes. Les Jeunes Agriculteurs menaient une action coup de poing ce mercredi, en déposant des carcasses de brebis prédatées à Ancelle. Une prédation toujours en hausse : au 31 octobre dernier, on recensait 354 attaques dans les Hautes-Alpes pour 1.366 victimes, soit 24 % de plus que l’an dernier. Dans les Alpes de Haute-Provence, c’étaient 586 attaques pour 1.546 victimes. « Les éleveurs sont toujours mieux protégés, mais nous n’arrivons pas à enrayer la prédation », réagit Édouard Pierre, secrétaire général des Jeunes Agriculteurs dans les Hautes-Alpes.
Plus de prédation, pour plus de loups tués
95 loups ont été tués en France, pourtant, la prédation poursuit sa hausse. « La question des tirs ne règle pas tout, il y a d'autres moyens à développer et approfondir », argumentait la préfète des Hautes-Alpes Cécile Bigot-Dekeyzer au mois d’octobre sur Alpes 1. L’avis diverge chez Édouard Pierre, « nous sommes en-deçà de ce que l’on pourrait prélever, on court toujours derrière la population de loups. Actuellement, 18 meutes sont constituées, comprenant entre 6 à 8 individus par meute ».
« À vos responsabilités Madame la Préfète »
Les Jeunes Agriculteurs des Hautes-Alpes appelaient donc ce mercredi l’État à prendre ses responsabilités. S’ils ont refusé un entretien avec la préfète « car elle n’a aucune réponse concrète à nous apporter », ils demandent des moyens beaucoup plus forts que les tirs de défense accordés (actuellement 432 dans les Alpes de Haute-Provence et 404 dans les Hautes-Alpes), « il faut que l’on ait l’appui des chasseurs lors de battue à grand gibier ou chasse à l’approche ».
