Hautes-Alpes : migrants, "il n'y a pas eu d'harcèlement de la police aux frontières"

POLITIQUE / Loup, train entre Grenoble et Gap, travaux RTE ou encore rapport de l'ONG Human RIghts Watch, la préfète des Hautes-Alpes s'exprimait ce matin sur Alpes 1

 

- Hautes-Alpes - 

 

"Le Comité de Pilotage en Isère ne traitait pas de l'étoile ferroviaire de Veynes, mais des travaux entre Grenoble et Lyon" : que l'on ne s'y méprenne pas pour la préfete des Hautes-Alpes, Cécile Bigot-Dekeyzer. où le collectif ferroviaire de l'Étoile de Veynes voyait une nouvelle reculade du gouvernement quant aux promesses faites pour la pérennité de la ligne Grenoble-Gap, après l'annulation ce mardi du COPIL qui devait se tenir en Isère, la préfète des Hautes-Alpes tempère. Tous les éléments "n'étaient pas réunis" selon elle pour que ce comité puisse se tenir. 

 

Et Gap-Grenoble ? 

"Chaque chose en son temps", selon la représentante de l'État. La Ministre des transports s'exprimera prochainement sur la solution choisie pour assurer le train de nuit Paris-Briançon pendant les travaux Veynes-Valence, "il sera pérennisé au-delà de 2020, les rames seront modernisées. Il y aura des annonces faites dans le même temps sur les travaux de régénération". 


Loup : un groupe de travail autour des loups dans les coeurs de Parc

Le bilan est clair : malgré des prélèvements plus importants du loup, la prédation "continue d'augmenter. L'an dernier, nous avions 1.280 animaux prédatés. Cette année, au 18 octobre, nous avions 200 victimes de plus". Après la ferme de la colère installée devant les grilles de la préfecture au mois de septembre dernier, les attentes des agriculteurs ont-elles été entendues ? Notamment la possibilité de tirer le loup en coeur de Parc national ? "Un groupe de travail a été constitué au niveau national, il doit aller le mois prochain sur le terrain dans les Cévennes. Le groupe national loup se réunira à la fin du mois de novembre pour examiner cette question", atteste Cécile Bigot-Dekeyzer. Mais pour la préfète, "la question des tirs ne règle pas tout, il y a d'autres moyens à développer et approfondir. De plus, les attaques en coeur de parc sont une minorité, il n'y a que 7 % des animaux prédatés qui le sont dans ces secteurs". 

 

RTE : les travaux reprennent

Après avoir été suspendus en août 2018, après que le tribunal administratif a rendu caduc un arrêté préfectoral de 2015 portant dérogation à la destruction d'espèces, les travaux ont finalement repris. "J'ai pris un nouvel arrêté début juillet en tenant compte de l'arrêt administratif du tribunal de Marseille", explique la préfète. Un arrêté qui a donné lieu à un recours des opposants au chantier, recours qui a été rejeté le tribunal "considérant qu'il n'y avait pas d'urgence à suspendre le chantier". 95 % des pylones sont désormais posés, "l'essentiel des impacts sur l'environnement réalisé mais en revanche, nous n'avons pas encore pu avoir la mise en oeuvre complète des mesures compensatoires".  

 

"Il n'y a pas eu d'harcèlement de la part de la PAF"

 

Septembre : un rapport de l'ONG Human Rights Watch mettait en cause la gestion des Hautes-Alpes quant au drame migratoire, avec des renvois sommaires de migrants se présentant comme mineurs à la frontière, des intimidations des bénévoles ou des militants pro-migrants de la part des autorités. Face à ces accusations, la préfète est claire : "les autorités italiennes n'ont jamais accepté de reprendre en charge des personnes se déclarant MNA. Il n'y a pas eu d'harcèlement de la part des services de la Police Aux Frontières". 
 

 

 

C. Michard