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Hautes-Alpes : municipales, mauvais calcul politique de "Gap autrement" ?

POLITIQUE / Le groupe "Gap autrement" dévoile sur les réseaux sociaux la proposition de déclaration soumise à "Ambitions pour Gap". Sans avoir au préalable l'accord du mouvement. Mauvais calcul politique ?

 

- Hautes-Alpes - 

 

Ils avancent "travailler à l'union pour les municipales". Pour autant, cette publication sur les réseaux sociaux s'apparente davantage à laver son linge sale en public, et ne pourrait qu'amener à de la division. Ce post publié sur les réseaux sociaux pourrait bien faire partie d'un mauvais calcul politique opéré par le groupe "Gap autrement", à la veille des élections municipales.

 

L'après Pierrel

Un mouvement, pour rappel, créé après l'annonce de Christophe Pierrel de ne pas être tête de liste pour les municipales à Gap. Dès lors, plusieurs membres de son groupe "Ambitions pour Gap", notamment Marie-Jo Allemand, première fédérale du PS, et Élie Cordier, ont décidé de prendre leur envol, rejoints depuis par un autre candidat pour la mairie Georges Obninsky. 

Si certains voyaient "Ambitions pour Gap" partir dans les oubliettes politiques gapençaises, depuis, la figure de Christophe Pierrel s'est effacée au profit d'une équipe présentée lors d'une conférence de presse. Un groupe qui peut compter aussi sur un bon point : lui qui s'est toujours opposé au projet d'un plan d'eau sur Gap, avançant des problèmes environnementaux et de coût, ce projet a finalement été abandonné il y a quelques jours par la municipalité pour ces mêmes raisons. Quant à "Gap autrement", le mouvement ne se disait pas hostile à un projet de plan d'eau dans la capitale douce. 

 

Les rassembleurs diviseurs ? 
 

Ensemble, on est plus fort comme le dit l'adage. "Ambitions pour Gap" n'ayant pas disparu des radars, il faut donc désormais que les deux groupes s'entendent afin de ne pas laisser un boulevard au maire sortant, Roger Didier, qui pour l'instant n'a pas fait acte de candidature. 

Une réunion a eu lieu vendredi dernier entre des représentants de chaque mouvement "afin d'évoquer les possibilités de rapprochement de nos projets respectifs pour l'avenir de Gap", selon "Gap autrement". Une déclaration commune aurait alors été avancée, "les représentants d'Ambitions pour Gap ont donné leur accord de principe tout en souhaitant disposer d'un délai de réflexion. Le délai était fixé au début de cette semaine. Sans réponse, nous décidons de porter cette déclaration à la connaissance de tous les Gapençais", écrit le mouvement. Une déclaration qui fait porter la responsabilité de cette division sur les épaules de Christophe Pierrel.


"Ambitions pour Gap" confirme cette rencontre, d'autres pourraient d'ailleurs avoir lieu par la suite "afin de définir une méthode de travail commune et de rechercher des points de convergence entre nos projets respectifs". Sauf que...

 

"Gap autrement", un agglomérat de partis ? 
 

Une divergence entre les deux mouvements demeure : alors que "Ambitions pour Gap" met un point d'honneur à être un groupe sans étiquette politique, il semblerait que ce ne soit pas le cas de "Gap autrement", "souhaitant agglomérer des étiquettes politiques dans le cadre de négociations entre partis", regrette Ambitions pour Gap. 

Contactée, Marie-Jo Allemand explique que les partis politiques peuvent "soutenir ou participer" mais que le mouvement "Gap autrement" n'a pas "besoin d'investitures c'est sur le projet et les personnes". Aucune étiquette politique ne sera donc mise en avant par la liste. Quant au PS, qu'elle représente par sa fonction de première fédérale, elle explique que son parti mettra tout en oeuvre "en moyens humains, logistiques et financiers pour que cette démarche inédite de rassemblement aboutisse".

 

C. Michard