Hautes-Alpes : Simon Billy veut aller chercher le titre de champion du monde à Vars

SPORT / Vars accueille les championnats du Monde FIS de ski de vitesse du 21 au 23 mars

 

- Hautes-Alpes -

 

Vars accueille les championnats du Monde FIS de ski de vitesse du 21 au 23 mars. Un événement qui sera suivi, les 25 et 26 mars de la coupe du monde de ski de vitesse. Et l’enfant du pays Simon Billy se prépare. Il est le Français le plus rapide du monde avec un record personnel à 252.809 km/h.

 

Etre le Français le plus rapide, une histoire de famille

À 27 ans, Simon Billy a toujours baigné dans le sport et plus particulièrement dans le ski de vitesse grâce à son père Philippe Billy, « j’habite à Vars, là où il y a la piste la plus rapide du monde. Je pratique ce sport depuis l’âge de six ans. Mon papa faisait du ski de vitesse il a fait une grosse carrière. Je suis tombé dedans petit ». Une histoire de famille, même si Philippe Billy, ne souhaitait pas au départ que ses enfants suivent ses traces, « il ne voulait pas car c’est un sport dangereux. C’est un sport à risque et en cas de chute on peut se faire très mal. Mais on y est venu malgré lui. On a été piqué dès notre plus jeune âge avec mon petit frère. Aujourd’hui il nous accompagne pour que l’on fasse cela en toute sécurité et qu’on aille chercher des performances » souligne Simon Billy.

 

« J’ai eu peur, pendant la chute je suis resté conscient tout le long », S. Billy.

 

De 2013 à 2017, le Haut-Alpin ne cesse de performer avant cette chute, en mars 2017 à plus de 230km/h sur la piste de Chabrières. Une chute qui lui laissera des séquelles physiques mais aussi émotionnelles, « c’est long, ça a duré neuf mois. J’ai été encadré par des kinés, des médecins, et des psychologues. En fait, la partie physique c’est compliqué, c’est long mais ça revient, mais le plus dur c’est dans la tête. Après une chute pareille, ça a été un vrai traumatisme pour moi. J’ai eu peur, pendant la chute je suis resté conscient tout le long. J’ai voulu dans un premier temps arrêter le ski de vitesse mais c’est un sport que j’aime trop ».

Un épisode qui est désormais derrière lui. Son quotidien, c’est donc l’entrainement, « il y a la préparation physique toute l’année. On fait un travail de fond pour être en forme. Et il y a beaucoup de préparations au niveau du matériel : de la recherche en soufflerie, de la recherche en aérodynamique. Et puis l’hiver je m’entraine tous les jours, je suis à Vars donc je prépare les compétitions » Objectif désormais pour Simon Billy : aller chercher la médaille de champion du monde à domicile. Notez que les Speed Masters qui devaient se tenir à vars sont finalement annulés. Pas de record du monde en ski de vitesse cette année.

Le portrait signé Aurore Vallauri :