- Hautes-Alpes -
Les « Sept de Briançon » sont désormais neuf. Après le procès des 3+4 de Briançon fin 2018, deux autres personnes se sont retrouvées devant le tribunal correctionnel de Gap, elles aussi poursuivies pour aide à l’entrée irrégulière d’étrangers sur le territoire national. Deux affaires qui remontent au début de l’année 2018.
Question autour de l’identité des migrants
D’abord, la première. Il y a tout juste un an, à la frontière franco-italienne le 6 janvier, sur le front de neige, à Montgenèvre, Pierre M., 55 ans, « vient en aide à des personnes originaires d’Afrique ». Elles sont quatre, selon le Briançonnais alors que le procès-verbal de la Police aux frontières n’en compte que trois. Quoiqu’il en soit, et toujours d’après ce même procès, le quinquagénaire très impliqué dans le milieu associatif briançonnais aurait tenté de s’opposer à ce que le groupe d’étrangers soit embarqué par les policiers, ce que l’intéressé nie. « Je les ai même aidés à porter l’une des jeunes femmes qui avait du mal à tenir debout », assure-t-il. Le contrôle d’identité effectué sur place permet d’établir qu’elle est nigériane et qu’elle est la seule à posséder des papiers. Des papiers suisses. Au bout d’une trentaine de mètres, la Dacia de la PAF doit s’arrêter. C’est là que plusieurs migrants s’enfuient. Ne reste plus que la jeune femme faible qui sera conduite aux urgences après un passage au poste de frontière. Pour l’avocat de la défense, Me Chaudon rien ne permet de prouver que le groupe d’étrangers était en situation irrégulière :