Hautes-Alpes : évacuation de la maison Cézanne, « il est temps de dialoguer ! » pour C.Pierrel

POLITIQUE / Le candidat de la gauche aux municipales de Gap en 2020, aura mis plusieurs jours avant d’apporter son point de vue sur la situation des habitants de la « maison Cézanne », pour au final promettre des réponses une fois élu.

 

- Hautes-Alpes -

 

Quatre jours après l’évacuation de la « Maison Cézanne », le candidat aux municipales de Gap, Christophe Pierrel, décide de sortir de son silence « nous avons tenu à ne pas réagir immédiatement pour ne pas alimenter un débat souvent passionné mais aussi trop souvent instrumentalisé à des fins politiques ».

Une évacuation qui avait provoqué de nombreuses réactions, aussi bien de soutien que d’opposition au sein de la Capitale Douce. Et pour le candidat aux municipales, « la démonstration de force à laquelle nous avons assisté n’a rien réglé et n’a fait que renforcer la précarité des personnes accueillies et alimenter les polémiques stériles. » Une évacuation qui n’aura fait que déplacer le problème, ouvrant une nouvelle occupation d’un bâtiment au cœur du carré de l’imprimerie par le collectif le CESAÏ.

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« L’occupation de locaux abandonnés, dans des conditions de grande précarité, ne constitue pas une solution pour les personnes migrantes. Elle est illégale et surtout dangereuse pour ses occupants », C. Pierrel.

 

« Changer de méthode afin d’apporter une réponse »

Voilà ce que propose Christophe Pierrel, considérant que « l’absence totale de dialogue » au profit de « la force » n’aura pas permis de trouver des solutions « pérennes et respectueuses du droit des personnes. »

 

« S’il est indispensable que le droit soit respecté, il faut aussi que l’État assume ses responsabilités et apporte aux collectivités locales les moyens de gérer convenablement des situations exceptionnelles qui pèsent particulièrement lourd sur nos territoires », C. Pierrel.

 

Beaucoup d’éléments de langage pour le candidat de la gauche, qui promet, après avoir échangé « avec de nombreux acteurs, notamment associatifs, afin de bien saisir les enjeux pour notre ville », une méthode « claire » : « réunir toutes les parties concernées. »

Mais, pour cela, il faudra attendre les élections municipales. « Si les Gapençais nous font confiance (…) afin de construire les solutions nécessaires à l’apaisement de cette situation, pour le bien de notre commune et de l’ensemble de ses habitants », conclut Christophe Pierrel, dans un dossier sur lequel ce dernier se montre très prudent, au contraire des ses habituelles prises de position en général plus affirmées.

 


A.Cam