- Hautes-Alpes -
Il pèse entre 7 et 8 % du poids économique dans les Hautes-Alpes, mais serait-il en train de lentement s’effriter ? C’est le monde du bâtiment et des travaux publics qui, ce matin, tire la sonnette d’alarme par la voix de Stéphane Scarafagio. En cette rentrée, le président de la fédération du BTP dans les Hautes-Alpes, s’inquiète. Alors que les carnets de commande se remplissent, on craint à l’avenir un écrasement de la demande à long terme dans la construction. Pire : la conjoncture démographique du département, avec une jeunesse qui a fui, engendre d’importantes difficultés. « On se vide de notre avenir », lance-t-il ce matin.
« La commande publique est repartie », S. Scarafagio
Le constat, à cette heure-ci, est en demi-teinte. Car d’un côté, vous l’avez dit, le chiffre d’affaires est là, il augmente de près de 5 % : au 1er août dernier, la construction réalisait 728 millions d’euros contre 695 à la même période en 2017. La commande est là, elle aussi : ce sont 8,5 % de logements mis en construction en plus dans les Hautes-Alpes, soit 1.251 logements en chantier. C’est bien, c’est d’autant mieux que les collectivités locales ont rempli leur part du contrat, elles qui étaient jusque-là aux abonnées absentes, alors que le BTP est fortement dépendant de la commande publique. « 50 % du chiffre d’affaires est adossée à la commande publique, mais ces 7 dernières années, elle s’était effondrée de 30 % sur le bâtiment et 50 % sur les travaux publics », explique Stéphane Scarafaio. La commande publique repart, complétée par une commande privée.