- Hautes-Alpes -
Efficace, économe mais aussi fragile : la Chambre Régionale des Comptes s'est penchée sur la situation du Service Départemental d'Incendie et de Secours dans les Hautes-Alpes. Des conclusions qui mettent en avant le besoin d'aides financières à moyen terme, afin d'établir des projets d'investissements futurs. Dont le renouvellement du matériel.
Une structure efficace...
Dans un rapport qui sera prochainement publié, elle met en avant le délai de traitement plus rapide (1,57 minutes contre 2 minutes au niveau national), une arrivée sur les lieux égale aux départements d'autres strates (13,33 minutes). Quant à l'activité des secours, elle est en hausse de 6 % avec une augmentation notable de 11 % des secours à la personne.
Économe mais... fragile
Le service des pompiers haut-alpins, très bon élève également dans ses comptes : le coût des secours pèse 61 euros par habitant, contre 77 euros pour des départements de même strate, 81 euros pour les Alpes de Haute-Provence. Mais les ressources sont jugées insuffisantes par la Chambre Régionale des Comptes, notamment pour faire face durablement aux missions.
Si les départements de même strate contribuent à hauteur de 42 euros par habitant aux secours, la moyenne est de 32 euros dans les Hautes-Alpes. Pas assez conséquente, pas assez longue non plus la contribution départementale du Département qui était reconduite d'année en année au gré d'avenants, ne permettant pas la mise d'un plan pluriannuel d'investissements.
"Mettre de la sérénité dans les comptes", M. Cannat
Des observations prises en considération par la collectivité, qui augmente de 5 % son aide au SDIS dans une convention établie cette fois sur trois ans. C'est "mettre de la sérénité" dans les comptes, pour Marcel Cannat, président du Service d'incendie et de secours et vice-président du Conseil Départemental. Et surtout permettre les emprunts indispensables pour les investissements.