Hautes-Alpes : fièvre charbonneuse, 54 personnes ont reçu un traitement préventif

SANTÉ / AGRICULTURE / Selon le dernier recensement de l'Agence Régionale de Santé PACA, 50 bêtes sont mortes des suites de cette maladie. 13 communes dans le département sont touchées. 200 flacons de vaccins sont en stock dans les Hautes-Alpes

 

- Hautes-Alpes - 

 

C’est la plus importante épidémie de fièvre charbonneuse depuis près de 20 ans en France. 13 communes sont impactées dans les Hautes-Alpes. L’Agence Régionale de Santé PACA vient de sortir un nouveau bilan. Ce sont aujourd’hui plus de 50 bêtes qui sont décédées des suites de cette maladie. 

 

23 zones touchées, 13 communes impactées

Bovins, ovins, équidés : la fièvre charbonneuse a touché 23 zones distinctes dans les Hautes-Alpes. Et vous l’avez dit, 50 animaux décédés. 13 communes sont impactées : Montgardin, la Bâtie-Neuve, la Rochette, Chorges, Théus, la Freissinouse, Romette, Ancelle, Saint-Léger-les-Mélèzes, Sainte-Eusèbe-en-Champsaur, Rambaud, Saint-Etienne-le-Laus et Buissard.

Une maladie due à la bactérie Bacillus anthracis qui provient du sol, « où elle peut être présente depuis de nombreuses années et remonter ponctuellement près de la surface à la faveur de mouvements de terrain ou d’aléas climatiques », explique l’ARS. Les animaux herbivores sont donc particulièrement sensibles à cette maladie, qui se manifeste sous la forme d’une forte fièvre, avec des symptômes évoluant rapidement vers la mort. La transmission entre animaux reste cependant très rare.

 

200 flacons de vaccins en stock

Tous les élevages concernés ont donc été mis sous surveillance, avec un traitement antibiotique ou une vaccination. 200 flacons sont dans les Hautes-Alpes, ils permettent de vacciner 5.000 bovins ou 10.000 ovins. 400 autres arriveront fin septembre. Selon nos informations, le Ministère contacte les autres états membres de l’Europe pour racheter leurs stocks si besoin.

Tous les produits susceptibles d’être contaminés ont également été retirés de la consommation humaine. Car si les risques de transmission à l’homme sont faibles et très rares, ils existent néanmoins, notamment lors d’une manipulation sans gant d’un animal mort de fièvre charbonneuse, par ingestion de viande ou lait provenant d’un animal malade et cas encore plus rare, par transmission aérienne par inhalation de grandes quantités de spores.

 

"Aucun cas recensé chez l'homme", ARS

 

103 personnes potentiellement en contact avec la maladie, des éleveurs, bergers ou personnel de l’entreprise d’équarrissage ont été recensées par l’Agence Régionale de Santé. 54 se sont vu prescrire un traitement antibiotique préventif, « aucun cas n’a été recensé chez l’homme »¸ poursuit l’ARS.

Pour les éleveurs et vétérinaires suspectant un cas de la maladie, il faut contacter les services de la DDCSPP, la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations au 04.92.22.22.30. Des mesures de prévention sont aussi à suivre comme respecter les enclos des pâtures, ne pas toucher les animaux trouvés morts, tenir les chiens en laisse et ne pas cueillir les baies sauvages et les champignons.

 

C. Michard